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Raissa Oyasseko, Directrice des Echos du Nord par intérim




The message by Raissa Oyasseko/Le message de Raissa Oyasseko


Irresponsabilité psychanalytique


Tous mes vœux de paix et de santé. Mes vœux exceptionnels d’endurance et de détermination à ceux qui restent dans la ferme espérance du changement de régime et de voir s’accomplir la justice sortie des urnes le 27 août dernier.

Je suis Raïssa Oyasseko alias Sophie Beuve-Mery. Ainsi le perroquet de la junte n’aura pas à attendre du Conseil national de la communication (CNC) une injonction au nouveau directeur de la publication pour savoir qui est derrière ce nom de plume. Je préfère ce terme. A la différence de Désiré Ename, j’emploierai la première personne du singulier, parce que je suis une femme qui s’assume et qui assume ses positions.

J’ai la lourde mission, durant le temps de congé de Désiré Ename, d’assurer la direction du journal. Je viens de mesurer combien est éprouvant un seul jour à ce poste. Rien ne changera en ce qui est de la ligne éditoriale. Notre sens de la répartie le conjuguera fort bien à la critique incisive et sans ménagement d’un pouvoir qui fait de la résistance au sommet de l’Etat. Un pouvoir qui n’a plus rien d’autre à offrir que le lamentable spectacle de sa volonté de se maintenir par la menace.

Que dire de lui ? Que celui qui l’incarne a traduit plus qu’auparavant son sens de l’irresponsabilité. Son discours de fin d’année a été un pandémonium, pour paraphraser Goethe. Comment décrire la pensée abyssale autrement que par ces propos qui paraissaient sortir d’un cerveau parallèle. Je dis fermement que cet homme vit un malaise classiquement freudien.

Je suis convaincu qu’il a besoin d’aide et que ce discours m’a paru voir une personne s’enfonçant dans des sables mouvants et hurlant au secours à une forêt de lianes, en se disant qu’une des lianes en détacherait une autre pour la jeter dans ses mains. Bongo Ondimba Ali (BOA) a besoin d’aide. Et la meilleure manière de l’aider est de le dégager au plus vite. Le Gabon, notre beau pays, n’a pas besoin de plus d’hérésie et d’hérétiques qu’il n’en connaît depuis sept ans.

J’ai bien perçu, comme vous, que cet homme a fait un bilan dont il n’a aucune responsabilité. Il a participé à une élection qui s’est soldée par des heurts et des violences à nul autre pareil, mais n’en est pas responsable. Des forces de troisième catégorie ont été déployées à travers la capitale. Elles ont maté des populations, tué des dizaines voire des centaines de personnes, violé de jeunes filles, emprisonné des personnes qui n’avaient commis aucune infraction, mais BOA décline sa responsabilité. Qui, en dehors du chef suprême des armées, a la responsabilité du déploiement des forces de troisième catégorie ? C’est bien le chef de l’exécutif qu’il était sous le mandat finissant. C’est la norme dans tous les pays du monde que la violence d’Etat, sous sa forme militaire, est impulsée par le tenant du pouvoir suprême. C’est justement en cela qu’il est chef suprême des armées. Mais BOA l’est sans l’être.

Le Gabon s’est dégradé au quotidien dès 2015 et cette tendance a continué en 2016. Un brillant analyste financier, notre compatriote Mays Mouissi, a décrit étape par étape, avec la pertinence qu’on lui connaît, comment s’est effectuée cette dégradation. Il ne s’agit pas ici de lubies, mais d’un processus qui part de l’action imprimée par le sommet de l’Etat, donc BOA, et des orientations qu’il a données pour l’accomplissement de cette action. De cette gouvernance, malveillante je dirais, il n’est en rien responsable. Je prends un exemple tout simple qui montre que BOA est totalement déconnecté des réalités. Le chantier de la Coupe d’Afrique des nations (Can) n’avait pas sa raison d’être au Gabon, dans un pays qui n’arrive pas à construire des salles de classe et offrir des conditions didactiques basiques pour la formation de ses jeunes, l’avenir de ce pays. BOA a choisi la Can et a englouti 400 milliards en pure perte, sans se soucier du lendemain.

J’ai appris dans mes années de fac que gouverner c’était prévoir. Ceci pour dire que toute gouvernance bienveillante est orientée en prévision de lendemains meilleurs pour son peuple. Autrement, elle ne sert à rien. Mais BOA défie cette norme minimale de gestion.

Voilà autant d’éléments qui m’imposent la cinglante conclusion que BOA est un sommet de l’irresponsabilité et que l’on n’est pas loin du cas psychanalytique. Je vous invite à une détermination sans faille. Bonne lecture.

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