THE STAGGERING HYPOCRISY OF WESTERN CHANCELLERIES. LA SIDÉRANTE HYPOCRISIE DES CHANCELLERIES OCCIDENTALES

The U.S. Embassy in Libreville (photo: US Embassy)
L’ambassade des USA à Libreville



English version

Fact 1: in his memoirs entitled “The Politics of Truth”, Joseph Wilson, the former United States Ambassador to Gabon during the early 90s, revealed that while Paul Mba Abessole was seriously threatening Omar Bongo’s regime in the 90s, he was invited by the French Ambassador to Gabon, to a secret meeting in Sao-Tome to discuss the future of Gabon. The Portuguese Ambassador was also invited. During that meeting, the French Ambassador told them that they should stop trying to promote democracy and a multi-party system in Gabon and that France would never allow that to happen, because that would mean that they would lose Gabon which is crucial to their strategic interest in Africa. Omar Bongo was their man and they were determined to protect him to the end. Joseph Wilson writes that the conversation became so heated that the French and Portuguese Ambassador almost came to blows.

The lesson of that story is that while the Gabonese people believed that the era of freedom had arrived for their country in the early 90s, some great electors were meeting in Sao-Tome to have an understanding that nothing was about to change; in Gabon business must be as usual.

Fact 2: still in the same memoirs, Joseph Wilson writes that during the 1993 elections, Paul Mba Abessole won with large margins in the majority of the country and when the French Ambassador realized that Omar Bongo had lost, he ordered the Gabonese Ministry of the Interior and the Republican Guard to stop the vote counting and to declare Omar Bongo the winner. He said that he told the French Ambassador not to do this, but the French Ambassador said that this was a matter of French sovereignty and national security. Omar Bongo was declared the winner despite the evidence that he had lost; France, the United-States, The United Nations and the European Union, all recognized that fraudulent election as having been fair. Joseph Wilson explained that France and the United-States are strategic allies and they would not fight over Gabon; if France wants Gabon, they can have it.

The lesson of that story is that in 1993, the president of the Constitutional Court was Marie Madeleine Mborantsuo, Jean Ping, Guy Nzouba-Ndama and Casimir Oye-Mba were close collaborators of Omar Bongo and thus they know how the system works. How can they go the election this time around and hope that the same Mborantsuo would not declare Ali Bongo victorious? In 1993, the American Ambassador knew that the election had been rigged and yet he let the charade proceed and kept his mouth shut by solidarity with their ally France. What consideration do these people have for the aspirations of the Gabonese people? Aren’t all of them just paying lip service to human rights and democracy, while only their strategic interests count? Who would be sufficiently naïve to think that things will be different in 2016?

Fact 3: In 2008, Robert Mugabe rigged the Zimbabwe presidential election in his favor. In response, the European Union and the United Nations took measures to impose sanctions against Zimbabwe. However, the vote for sanctions against Zimbabwe failed in the United Nations only because China and the Russian Federation voted against that resolution that would also have imposed sanctions on that country, as well as a travel ban and financial freeze against the President and 13 senior Government and security officials considered most responsible for the crisis in Zimbabwe. That resolution said that Zimbabwe posed a threat to international peace and security in the region, and demanded that the country’s Government immediately cease intimidation against opposition members and their supporters, while beginning a “substantive and inclusive political dialogue” between the parties with the aim of arriving at a peaceful solution that “reflects the will of the Zimbabwean people and respects the results of the 29 March elections”.

The lesson of that story is that despite the evidence that the Bongo have repetitively rigged elections in Gabon, despite the fact that they have transformed the country into a lawless, disorderly, financially ruined and undemocratic country, no single resolution against the Bongos, father or son, has ever been introduced in the United Nations, the EU or in any other forum of high importance. Why attack Mugabe for doing the same thing that the Bongos have always done in Gabon and continue do in Gabon in total impunity?

Dear readers, this historical look of the so called international community, with its beautiful chancelleries who have set up shop in Libreville and their nice rhetoric; should teach us to expect nothing from them.



Version française

Fait 1: dans ses mémoires intitulés «The Politics of Truth", Joseph Wilson, l’ancien ambassadeur des Etats-Unis au Gabon au début des années 90, révèle qu’alors que Paul Mba Abessole menaçait sérieusement le régime d'Omar Bongo dans les années 90, il fut invité par l’ambassadeur de France au Gabon, à une réunion secrète à Sao-Tomé pour discuter de l'avenir du Gabon. L'ambassadeur du Portugal avait également été invité. Au cours de cette réunion, l'ambassadeur français leur a dit qu'ils devraient cesser d'essayer de promouvoir la démocratie et un système le multipartisme au Gabon et que la France ne permettrait jamais que cela se produise, car cela signifierait qu'elle perdrait le Gabon qui est crucial pour ses intérêts stratégiques en Afrique. Omar Bongo était leur homme et ils étaient déterminés à le protéger jusqu'à la fin. Joseph Wilson écrit que la conversation devint si échauffée que les ambassadeurs français et portugais en vinrent presqu’aux mains.

La leçon de cette histoire est que, au moment même où le peuple gabonais croyait que l'ère de la liberté était arrivée pour son pays au début des années 90, quelques grands électeurs se réunissaient à Sao-Tomé pour s’entendre sur le fait que rien ne changerait; le Gabon devait continuer de fonctionner comme avant.

Fait 2: toujours dans les mêmes mémoires, Joseph Wilson écrit que lors des élections de 1993, Paul Mba Abessole a gagné avec des marges importantes dans la majorité du pays et quand l'ambassadeur français a réalisé qu’Omar Bongo avait perdu, il a ordonné au ministère gabonais de l’Intérieur et à la Garde Républicaine de faire arrêter le décompte des voix et de déclarer Omar Bongo vainqueur. Il écrit qu'il a dit à l'ambassadeur français de ne pas le faire, mais l'ambassadeur français lui répondu que cette question relevait de la souveraineté de la France et de sa sécurité nationale. Omar Bongo fut déclaré vainqueur malgré les preuves qu'il avait perdu; la France, le Royaume-Unis, les Nations Unies et l'Union Européenne, reconnurent tous cette élection frauduleuse comme ayant été équitable. Joseph Wilson a expliqué dans son livre, que la France et les États-Unis sont-alliés stratégiques et qu’ils ne se battraient pas pour le Gabon; si la France veut du Gabon, elle peut le garder.

La leçon de cette histoire est qu’en 1993, le président de la Cour constitutionnelle était Marie Madeleine Mborantsuo ; Jean Ping, Guy Nzouba-Ndama et Casimir Oye-Mba étaient des proches collaborateurs d'Omar Bongo et donc ils savent comment le système fonctionne. Comment donc peuvent-ils aller à l'élection cette fois-ci et espérer comme des bleus que la même Mborantsuo ne va pas déclarer Ali Bongo vainqueur? En 1993, l'ambassadeur Américain savait que l'élection avait été truquée et pourtant il a laissé la charade procéder et a gardé sa bouche fermée par solidarité avec leur allié la France. Quelle considération ont ces gens pour les aspirations du peuple gabonais? Ne sont-ils pas tous en train de faire semblant en prononçant seulement du bout des lèvres, la nécessité de respecter les droits de l'homme et la démocratie, alors que seuls leurs intérêts stratégiques comptent? Qui serait assez naïf pour penser que les choses seront différentes en 2016?

Fait 3: En 2008, Robert Mugabe a truqué l'élection présidentielle au Zimbabwe en sa faveur. En réponse, l'Union européenne et les Nations Unies ont pris des mesures pour imposer des sanctions contre le Zimbabwe. Toutefois, le vote aux Nations-Unis d’imposition de sanctions contre le Zimbabwe a échoué seulement parce que la Chine et la Fédération Russe ont voté contre cette résolution qui aurait imposé des sanctions à ce pays, ainsi qu’une interdiction de Voyage et un gel financier contre le Président et 13 membres, tous considérés comme étant les plus responsables de la crise au Zimbabwe. Cette résolution déclarait que le Zimbabwe représentait une menace pour la paix et la sécurité internationales, et dans la région, et a exigeait que le gouvernement de ce pays cesse immédiatement les actes d’intimidation contre les membres de l'opposition et leurs partisans, tout en amorçant un "dialogue politique de fond et inclusif" entre les parties, dans le but de d'arriver à une solution pacifique qui "reflète la volonté du peuple zimbabwéen et respecte le résultat des élections du 29 mars 2008".

La leçon de cette histoire est que, malgré les preuves que les Bongos ont de manière répétitives truqués les élections au Gabon ; en dépit du fait qu'ils ont transformé le pays en zone de non-droit, de désordre, de ruine et de pays non démocratique, pas une seule résolution contre le Bongos, père ou fils, n'a jamais été envisagées au sein des Nations Unies, de l'Union européenne ou dans un autre forum d'une grande importance. Pourquoi attaquer Mugabe qui fait la même chose que les Bongos ont toujours fait et continuent de faire au Gabon en toute impunité?

Chers lecteurs, ce regard historique de la fameuse communauté internationale, avec ses belles chancelleries qui ont pignon sur rue à Libreville, et ses beaux discours ; devrait nous enseigner à ne rien attendre d’eux.

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