ALI BONGO AND HIS SPOUSE HAVE A CURIOUS CONCEPTION OF EQUAL OPPORTUNITY. ALI BONGO ET SON ÉPOUSE ONT UNE CURIEUSE CONCEPTION DE L’ÉGALITÉ DES CHANCES


Pictures of the school Ruban Vert
Images de l’école Ruban Vert
(Photos: T. A.)



English version

The Ruban Vert school of Libreville is located near Batterie IV, a neighborhood of the Gabonese capital. This blog did a quick investigation that allowed us to confirm that this so called “elite” school would cost between 9 and 12 million CFA francs (between 13500 and 18000 euros approximately) in annual school fees per child. How many Gabonese parents, even among the upper classes, can offer their children an education at this price? On a staff of 23 teachers, only 3 are Gabonese.

This blog has nothing against this type of private education that is selective by the ability of parents to pay exorbitant school fees. The problem is that this school was created, as a for profit entity by Sylvia Bongo, with Gabonese public funds in a country where her husband talks about equal chances of success for all children. Can one be for equal opportunities for all Gabonese and create an expensive school that 95% of the country cannot afford? There is a major contradiction!

Indeed, dear readers, we find rather curious that Ali Bongo and his wife have not since 2009 built any public educational institution, but find a way to proclaim themselves champions of equal opportunities in Gabon. What does equal opportunity mean to them?

For this blog, to speak of equal opportunity is to set up an educational mechanism for all pupils, elementary, high school and university students, allowing them to succeed in school and access careers for which they are prepared, regardless of their social background.

Given that it is public education that receives 90% of Gabonese students, knowing the public schools are overcrowded; when a regime has not built a single school in 7 years in power, to alleviate this burden, it cannot be said that this regime has for its priority objective to correct the impact of social and economic inequality on the success of pupils in their studies. Worse, Sylvia Bongo has built the most expensive school in Gabon in terms of tuition. If she wanted to promote inequality of opportunity, she would not have operated differently!

It is known in Gabon that it is the public institutions of free education that welcome all students from disadvantaged backgrounds. When did Ali and Sylvia Bongo provide enhanced means to these institutions to establish better conditions for these students success? At what point did we see Ali and Sylvia Bongo work towards the creation of a learning environment that involves teaching staff, pupils, parents and association partners?

We have seen Ali Bongo regularly send his security forces beat students in universities and repeatedly tear gas high school students. Regarding repression, equal opportunity of being pummeled by the regime's security forces is evenly distributed to all students. But Gabonese children of modest origin who are motivated by the ambition to succeed, still lack in their everyday reality, the conditions necessary for their full academic and personal success, whether material, educational or socio-cultural.

The construction of the Green Ribbon establishment by Sylvia Bongo responded to which emergency in a country where the needs in education are basic? By asking this kind of question we understand that equal opportunity as seen by Ali Bongo, is only one more slogan in his collection of empty slogans.



Version française

L’école Ruban Vert de Libreville est un établissement situé près de Batterie IV, un quartier de la capitale gabonaise. Ce blog a fait une investigation rapide qui lui a permis de confirmer que cet établissement scolaire dit « d’élite » couterait entre 9 et 12 millions de francs CFA (entre 13500 et 18000 euros environ) de frais d’écolage annuels par enfant. Combien de parents Gabonais, même parmi les classes aisées, peuvent offrir à leur progéniture une scolarité à ce prix ? Sur un ensemble de 23 enseignants, seuls 3 sont Gabonais.

Ce blog n’a aucun à priori contre ce type d’éducation privée et sélective par la capacité des parents à payer les exorbitants frais de scolarité. Le problème est que cette école a été créée, à but hautement lucratif, par Sylvia Bongo, avec les fonds de l’Etat gabonais, dans un pays où son époux parle d’égalité des chances de réussite pour tous les enfants. Peut-on être pour l’égalité des chances de tous les Gabonais et créer une école hors de prix pour 95% des nationaux ? Il y a comme une majeure contradiction !

En effet, chers lecteurs, nous trouvons assez curieux qu’Ali Bongo et son épouse n’aient depuis 2009, construit aucune établissement d’enseignement public, mais trouvent le moyen de se proclamer chantres de l’égalité des chances au Gabon. Que signifie pour eux l’égalité des chances ?

Pour ce blog, parler d’égalité des chances consisterait à mettre en place un dispositif éducatif permettant à tous les écoliers, collégiens, lycéens et étudiants d’universités, de réussir leur scolarité et d’accéder aux carrières dont ils sont préparés, quel que soit leur milieu social d’origine.

Sachant que c’est l’éducation publique qui reçoit les 90% des apprenants Gabonais, sachant que les effectifs dans les établissements publics sont pléthoriques ; quand un régime ne construit pas une seule école en 7 ans de magistère, pour alléger ce fardeau, on ne peut pas dire que ce régime ait pour objectif prioritaire de corriger l’impact des inégalités sociales et économiques sur la réussite des élèves dans leurs études. Pire, Sylvia Bongo a fait construire l’établissement le plus cher du Gabon en termes de frais de scolarité. Si elle voulait promouvoir l’inégalité des chances, elle ne s’y serait pas prise autrement!

On sait au Gabon que ce sont les établissements publics d’enseignement gratuit qui accueillent la totalité des élèves issus de milieux défavorisés. A quel moment Ali et Sylvia Bongo ont donné des moyens renforcés à ces établissements pour mettre en place de meilleures conditions de réussite pour ces élèves ? A quel moment a-t-on vu Ali et Sylvia Bongo œuvrer pour la constitution d’un cadre d’apprentissage qui implique les équipes éducatives, les parents d’élèves et les partenaires associatifs ?

Nous avons vu Ali Bongo envoyer régulièrement ses forces de sécurité tabasser les étudiants dans les universités et gazer les lycéens aux lacrymogènes à plusieurs reprises. En ce qui concerne la répression, l’égalité des chances d’être bastonné par les forces de sécurité du régime est élargie à tous les élèves. Mais les enfants Gabonais de conditions modestes et motivés par l’ambition de réussir, ne disposent toujours pas dans leur quotidien, de conditions nécessaires à leur pleine réussite scolaire et personnelle, que ce soit sur le plan matériel, éducatif ou socioculturel.

La construction de l’établissement Ruban Vert par Sylvia Bongo répondait à quelle urgence, dans un pays où les manquements dans le domaine éducatif sont basiques? C’est en posant ce genre de question qu’on comprend que l’égalité des chances telle que vue par Ali Bongo, n’est qu’un slogan de plus dans sa collection de slogans vides de sens.

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