BÉRANGER OBAME NDOUTOUME: DEAD BECAUSE HE WANTED A LITTLE BIT OF INDEPENDENCE. BÉRANGER OBAME NDOUTOUME: MORT POUR AVOIR VOULU D’UN PEU D’INDEPENDANCE

Photo: family sources/ source familiale



English version

Even if we did not know Beranger Obame Ndoutoume; by the way he chose to live and make a living, we can say that he was humble, discreet, hardworking, honest, but mostly strongly animated by a spirit of independence. To have possessed all these qualities in Gabon, he is dead!

It was in the premises of the police headquarters in Libreville that the body of this brave compatriot was badly charred. The cause? He refused that the police confiscated the fruit of his labor, his goods. He is dead!

Without being intimate of the victim, we think of him has having been nice, independent and unwilling to accept people’s pity. We imagine him saving for a long time for a capital enabling him to launch his business; we see him sacrificing to save the price of the plane ticket to go buy his merchandise in Dubai. We think of him coming back to Libreville with his merchandise and to submit to the corruption of airport customs officers, and eventually be forced to continue to accept the punctures made on his profits by crooked police officers only seeing him as a pigeon to pluck every day. He had had enough; he said NO and for that, he's dead!

Beranger Obame Ntoutoume sought no trouble; he just wanted to practice his modest trade in discretion, but above all honesty. But in a country where scamming is a mode of governance, he wanted to render honesty contagious by refusing to extorted by cops as rotten as the country from which they come, and he is dead!

The defenders of the indefensible must come tell us what crime this compatriot committed! Let those who love to say that the blame is "shared", come to tell us the crime of this fellow which brought him to end up burnt alive for simply wanting to earn an honest living! Beranger Ndoutoume Obame asked only to be dignified, and he is dead!

Beranger Obame Ntoutoume was made of the hardened stuff of the builders, those who forbid themselves to cry over their fate and take charge, which is not the case of these professional beggars who live scratching their heads at X or Y to have something to eat, these people who live in dependence. For daring to think freely and expressing the right to say no, he is dead!

How many Gabonese will show enough humanity and compassion for what the family of this compatriot is undergoing, to express their anger over this event, which we unfortunately fear, will move no one to support the family. Not even to give the psychological help to the family, because to die this young of a burned body is an end that may inflict an eternal trauma to the family. The death of Beranger Obame Ndoutoume illustrates the everyday plight, often in stoic silence, of average Gabonese who prefer to fend for themselves to make ends meet, and do not want to depend on anyone; and for that insolence in a country where they want the only good Gabonese to be beggar citizen walking their underwear down to their ankles, to think and act like Beranger Obame Ndoutoume is punishable by the death penalty!

A young man died burned in the enclosure of the police headquarters in Libreville, after saying no to racketeering policemen. He wanted to keep his integrity and remain dignified and independent ... He paid with his life; he died!


Version française

Même si nous ne connaissions point Béranger Obame Ndoutoume ; par la manière qu’il avait choisi de vivre et de gagner sa vie, nous pouvons affirmer qu’il était humble, discret, travailleur, honnête, mais surtout fortement animé d’un esprit d’indépendance. D’avoir possédé toutes ces qualités au Gabon, il en est mort !

C’est dans les locaux du commissariat central de police de Libreville que le corps de ce valeureux compatriote a été sauvagement carbonisé. La cause ? Il refusait que la police lui confisque le fruit de son labeur, sa marchandise. Il en est mort !

Sans être intimes de la victime, nous le devinons gentil, indépendant et ne voulant pas de la pitié des gens. Nous l’imaginons faisant durement de longues économies pour avoir le capital lui permettant de lancer son affaire ; nous le voyons se sacrifiant pour réunir le prix du billet d’avion pour aller acheter sa marchandise à Dubaï. Nous le pensons revenant à Libreville avec sa marchandise et devant se soumettre à la corruption des douaniers de l’aéroport, et être obligé par la suite de continuer à accepter les ponctions faites sur ses bénéfices par ces policiers véreux ne voyant en lui qu’un pigeon à déplumer au quotidien. Il en a eu assez ; il a dit NON et pour cela, il en est mort !

Béranger Obame Ndoutoume ne cherchait aucun problème ; il voulait simplement faire son modeste commerce dans la discrétion, mais surtout l’honnêteté. Mais dans un pays où l’escroquerie est érigée en mode de gouvernance, il a voulu faire contagion de son honnêteté en refusant de se faire suborner par des flics pourris comme le pays dont ils sont originaires, et il en est mort !

Que les défenseurs de l’indéfendable viennent nous dire quel crime a commis ce compatriote ! Que ceux qui aiment affirmer que les tords sont « partagés », viennent nous décrire les tords de ce compatriote lui ayant valu de se retrouver brûlé vif pour avoir simplement voulu gagner honnêtement sa vie ! Béranger Obame Ndoutoume ne demandait qu’à être digne, et il en est mort !

Béranger Obame Ndoutoume était de la trempe des bâtisseurs, de ceux qui s’interdisent de pleurer sur leur sort et se prennent en main, ce qui n'est pas le cas des quémandeurs professionnels qui vivent en allant gratter la tête chez X ou Y pour avoir de quoi manger, ces gens qui vivent de la dépendance. Pour avoir osé se penser libre et en droit de dire NON, il en est mort!

Combien de Gabonais feront preuve de suffisamment d’humanité et de compassion devant ce que vit la famille de ce compatriote, pour exprimer leur colère face cet évènement qui, nous le craignons malheureusement, ne fera déplacer personne pour soutenir la famille. Pas même une aide psychologique pour la famille, car mourir à la fleur de l’âge le corps calciné, est une fin qui risque d’infliger à la famille un traumatisme éternel. La mort de Béranger Obame Ndoutoume illustre le drame que vivent chaque jour, souvent dans le silence stoïque, les Gabonais moyens qui préfèrent se débrouiller tout seuls pour joindre les deux bouts, et ne veulent dépendre de personne ; et pour cette insolence dans un pays où on veut que le bon Gabonais soit un citoyen assisté qui marche la culotte baissée jusqu’aux chevilles, penser et agir comme Béranger Obame Ndoutoume est passible de la peine de mort !

Un jeune homme est mort brûlé dans l’enceinte du commissariat central de police de Libreville, après s’être opposé au racket des policiers. Il a voulu garder sa probité et rester digne et indépendant...Il l'a payé de sa vie ; il en est mort !

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