THE GABONESE CHURCH IS CERTAINLY THE DICTATORSHIP’S FRIEND. L’ÉGLISE GABONAISE EST ASSUREMENT L’AMIE DE LA DICTATURE






English Version

This Sunday, 1 February 2015, will be held a bizarre ceremony of national prayer, called in care of Ali Bongo, to implore God to, among other things: "restore the spiritual life of the Gabonese people; restore the economy and finances of Gabon; etc." But they do not care at all about all of God, these wicked people! To find that the Gabonese church is open to that kind of joke is frankly disgusting and sufficient proof that under our skies, the ecclesiastical concern (at least their leadership), is not to ensure that the poor have a decent life and that justice and fairness prevail in the country; but to lull the masses with the passivity and analgesic effect of prayer, while Ali Bongo and his clan are feasting.

Dear readers, it is appropriate to ask, when we observe the haste with which these clerics come running every time Ali Bongo need them to mobilize for him; if the Gabonese Church is aware of its image and the exemplarity that people expect from it? Here we want to ask some questions to these clerics that they could contemplate during these moments of prayer in the company of Ali Bongo:

1. When free social activists are demonized by the regime, arrested all the way inside churches by the regime's repressive forces, because they supposedly subvert the social order; what does the Gabonese church say? Has the Gabonese church once mobilized for the people of Gabon? For the freedom of the Gabonese people? Where and when?

2. Ritual crimes are on the rise since 2009; what action independent of the regime has been taken by the Gabonese church? The only time the church has moved on this, was when it came to support, with all cassocks, the cynical march of Sylvia Bongo. Who are the Gabonese clerics mocking?

3. Gabonese students were imprisoned, tortured, sodomized in detention; the church did not say a word for their release, nor any prayer of pity toward those detained students.

4. Two of the most prominent journalists in the country have recently been forced into exile in France, by this regime with which the clerics are preparing to pray. Instead of praying for divine intervention, couldn’t these clerics plea with this earthy Ali Bongo regime not to terrorize the free journalists who are just doing their information job?

5. Why has the Gabonese church never denounced frontally, the ambient dictatorship in the country? Not a single denunciation, yet there is lots of occasion to do so!

6. Bruno Mboulou Beka was shot while exercising his fundamental rights; what did the Gabonese church say? Does it remember that "thou shalt not kill" is a commandment?

We all, although to varying degrees, have received a religious education, mainly Catholic. We are therefore in a position to know the contents of religious teachings about justice and fairness. But when we see that the Gabonese church prefers to engage on the side of falsehood and arbitrariness, one can easily conclude that she has chosen to be a tool for those whose only wish for the Gabonese people is blind, passive and absolute obedience. Why is the Gabonese church so reluctant to engage fully in the societal and moral problems that plague the country?

Silence means consent, the saying goes; therefore, how can we not conclude that the deafening silence of the Gabonese church before the abuses of the regime, is a form of complicity with the regime, and of approval of what it does. Why the indulgences of the religious Gabonese towards this dictatorship? Why is the Gabonese church supporting this much obscurantism? Elsewhere, to varying degrees, churches have fought in the name of their faith, for justice, for fairness. When have we seen the church fight this battle in Gabon? But to just what God will they pray this Sunday?



Version française

Ce dimanche 1er février 2015, se tiendra une bizarre cérémonie de prière nationale, convoquée aux bons soins d’Ali Bongo, pour soit disant implorer Dieu afin entre autres de : « restaurer la vie spirituelle du peuple Gabonais ; restaurer l’économie et les finances du Gabon ; etc. » Mais ils se foutent tous de Dieu ces impies ! Constater que l’église gabonaise prête le flanc à ce genre de plaisanterie est franchement révoltant et prouve à suffisance que sous nos cieux, le souci des ecclésiastiques (du moins de leur leadership), ne soit pas de veiller à ce que les pauvres aient une vie décente et que la justice et l’équité règne dans le pays; mais d’endormir les masses à coup de prières attentistes et analgésiques, pendant qu’Ali Bongo et les siens se goinfrent.

Chers lecteurs, il y a lieu de se demander, quand on observe la précipitation avec laquelle ces ecclésiastes accourent à chaque fois qu’Ali Bongo leur demande de se mobiliser pour lui, si l’église gabonaise est consciente de son image et de l’exemplarité que les populations attendent d’elle ? Nous voulons poser ici à ces ecclésiastes quelques questions qu’ils pourront contempler pendant ces moments de prière en compagnie d’Ali Bongo :

1. Quand les activistes sociaux libres sont diabolisés par le régime, sont arrêtés jusqu'à l’intérieur des églises par les forces de répression du régime, au motif qu’ils subvertissent l’ordre social; que dit l’église gabonaise ? L’église gabonaise s’est-elle une seule fois mobilisée pour le peuple gabonais ? Pour la liberté du peuple Gabonais ? Où et quand ?

2. Les crimes rituels sont en recrudescence depuis 2009 ; quelle action indépendante du régime a été entreprise par l’église gabonaise ? La seule fois que l’église s’est manifestée sur ce sujet, a été quand elle vint appuyer, toutes soutanes dehors, la marche cynique de Sylvia Bongo. De qui se moquent les ecclésiastes gabonais ?

3. Des étudiants gabonais ont été incarcérés, torturés, sodomisés en détention ; l’église n’a pas dit un seul mot pour obtenir leur libération, ni la moindre prière de commisération à l’égard de ces étudiants détenus.

4. Deux des journalistes les plus en vue du pays viennent d’être contraints à l’exil en France, par ce régime auprès duquel les ecclésiastes s’apprêtent à prier. Au lieu de prier l’intervention divine, ces ecclésiastes ne pourraient-ils pas plaider auprès du régime bien terrestre d’Ali Bongo, de ne point terroriser les journalistes libres qui ne font que leur travail d’information ?

5. Pourquoi l’église gabonaise n’a jamais dénoncé de manière frontale, la dictature ambiante dans le pays ? Pas une seule dénonciation, et pourtant il y a de la matière pour !

6. Bruno Mboulou Beka a été abattu dans l’exercice de ses droits fondamentaux ; qu’a dit l’église gabonaise ? Se souvient-elle que «tu ne tueras point » soit un commandement?

Nous avons tous, bien qu’à des degrés différents, reçu une éducation religieuse, principalement catholique. Nous sommes donc en position de connaitre le contenu des enseignements religieux au sujet de la justice et de l’équité. Mais quand on constate que l’église gabonaise préfère s’engager du côté du mensonge et de l’arbitraire, on peut aisément conclure qu’elle ait choisi de servir d’outil à ceux dont le seul vœu envers le peuple Gabonais est une obéissance aveugle, passive et absolue. Pourquoi l’église gabonaise rechigne-t-elle à s’engager pleinement dans les problèmes sociétaux et moraux qui accablent le pays ?

Qui ne dit mot consent, dit l’adage ; par conséquent, comment ne pas conclure que le silence assourdissant de l’église gabonaise devant les exactions du régime, soit une forme de complicité avec ce régime, et d’approbation de ce qu’il fait. Pourquoi les indulgences des religieux Gabonais envers cette dictature ? Pourquoi l’église gabonaise soutient-elle tant d'obscurantisme ? Partout ailleurs, à des degrés divers, les églises ont lutté, au nom de leur foi, pour plus de justice, pour plus d’équité. A quel moment a-t-on vu l’église mener ce combat au Gabon ? Mais quel Dieu prieront-ils au juste ce dimanche ?

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