THE REGIME ARRESTS STUDENTS, IN A CONTEXT OF A MULTI-PRONGED CRISIS. LE RÉGIME FAIT ARRÊTER DES ÉTUDIANTS, DANS UN CONTEXTE DE CRISE MULTIFORME

Nicolas Obame Ondo (photo: F. Jocktane)



English version

The Ali Bongo regime has again sent alarming signals to the Gabonese population by arresting the President and Secretary General of the Students Mutual of the University of Libreville, Nicolas Obame Ondo and Duphy Minto'o Ella. These arrests are particularly worrying because they occur in a context where Ali Bongo is acting like an animal trapped in his own treachery, trying to get out of trouble by using force; which does not bode well and is even leading some to predict the worse for the country; convinced as they are that Ali Bongo will not leave without bloodshed.

We inform nor surprise no one by saying that the degradation of all social and economic indicators as well as the political climate of the country, is exponentially alarming and harmful; and its main origin is from the autism and the policy of headlong rush of the clan Bongo. The arrest of the two student leaders is the reaction which, to survive these days, jeopardizes the sustainability of the Nation-State. This is compounded by the situation of near power vacuum, because for many Gabonese, Ali Bongo while still at the head of Gabon, represents nothing, absolutely nothing. The imposture revealed by his repeated use of forgery having finally convinced almost all Gabonese of the chronic lying that wraps this character.

Right now, at all levels in Gabon, deterioration is the common denominator. Every day, the Gabonese people denounce the suppression or stifling of individual and collective freedoms. Every day, the Gabonese are concerned about threats to associations and trade unions as well as to the free media and journalists. Demonstrations are banned regularly; young people are marginalized and poverty is engulfing large segments of society. Work and effort are disqualified; the national treasury is pumped by an anti-national minority, of rentiers, concerned about robbing, of their narrow interests and their eternity at the detriment of the national future. Economically, the carelessness of Ali Bongo’s governance is evident; the results are before the eyes of the Gabonese people; everything is driven to the ground!

In this context, any citizen declaring their responsible commitment to the defense of the republican nature of the State, to the promotion of the democratic alternative, of citizenship, of solidarity and social justice, becomes for the regime, a person to slaughter; an enemy, a danger. Such is the fate of these student leaders whose crime seems to be to want to hold accountable a system encysted in marching toward hell. Such is the fate of the students both in Libreville and Franceville campuses, who for years now, have been living in a climate of insecurity imposed by the regime through its law enforcement services; a climate punctuated by acts of violence, repeated threats and attacks and violations of the sanctity of academic freedom. Learners therefore find themselves regularly subjected to conditions which they consider unsustainable. Those of them, who dare to organize for the protection of students, such as these students Mutual leaders, are prevented from doing so by arbitrary arrests.

One can ask: where does the country, where is the university going, where is education going under Ali Bongo? There is in Gabon, a real confusion on the issue. Students, the Gabonese people, are asking for a little hope. In one of the richest countries in Africa, it is heavy to see what has happened to Gabon! Unfortunately, outside of the repression, the regime provides no answer. Gabon is sick with a sclerotic regime; the situation at the university is only one of the results of this disease. How can we have a university productive of new and progressive ideas; productive of free Gabonese thought, open, tolerant, etc., if that university is subject to constant repression by the regime?

When they arrest students, keep them incarcerated without trial for five months; and arrest other students because they dared to go to court to ask questions about their colleagues in illegal detention, what country are we in? What have these arrested students done really? Dear readers, as absurd as it may seem, no grounds for the arrest of the students imprisoned without trial for five months was never given by the prosecutor. The newly arrested students also do not know why they were arrested. No conventional legal reason is able to explain such abuses. It is clear that the Gabonese justice system is harnessed to execute the orders of the political authority, which has for sole purpose to silence troublemakers. We clearly live under a dictatorial regime.



Version française

Le régime Ali Bongo vient à nouveau d’envoyer d’alarmants signaux à la population gabonaise, en faisant arrêter le Président et Secrétaire General de la Mutuelle des Etudiants de l’Université de Libreville, Nicolas Ondo Obame et Duphy Minto'o Ella. Ces arrestations sont d’autant plus préoccupantes qu’elles interviennent dans un contexte où Ali Bongo agi comme un animal pris au piège de sa propre forfaiture, essayant de se tirer d’affaire par la force; ce qui n’augure rien de bon et fait même prédire à certains le pire pour le pays; persuadés qu’ils sont qu’Ali Bongo ne partira pas sans effusion de sang.

Nous n’informons ni ne surprenons personne en affirmant que la dégradation de tous les indicateurs sociaux et économiques ainsi que du climat politique du pays, est exponentiellement alarmante et délétère; et a pour origine principale l’autisme et la politique de la fuite en avant du clan Ali Bongo. L’arrestation de ces deux leaders étudiants n’est que le reliquat d’un système qui, pour survivre encore, hypothèque la pérennité de l’Etat national. Cette situation est aggravée, par la quasi situation de vacance de pouvoir, car pour de nombreux Gabonais, Ali Bongo même à la tête du Gabon, ne représente rien, absolument rien. L’imposture révélée de sa situation d’usage répétitif de faux et usage de faux, ayant fini de convaincre la quasi-totalité des Gabonais de la situation de mensonge chronique qui enveloppe ce personnage.

En ce moment, sur tous les plans au Gabon, la détérioration est le dénominateur commun. Tous les jours, les Gabonais dénoncent la suppression ou l’étouffement des libertés individuelles et collectives. Tous les jours, les Gabonais s’inquiètent des menaces qui pèsent sur les mouvements associatifs et syndicaux ainsi que sur les médias et journalistes libres. Les manifestations sont interdites régulièrement; la jeunesse est marginalisée et la précarité gagne de larges segments de la société. Le travail et l’effort sont disqualifiés; la trésorerie nationale est pompée par une minorité anti-nationale, rentière, préoccupée par la rapine, ses intérêts étroits et son éternité au détriment du devenir national. Sur le plan économique, l’incurie de la gouvernance Ali Bongo n’est à démontrer ; les résultats sont là devant les yeux des Gabonais, tout est par terre !

Dans un tel contexte, tout citoyen déclarant son engagement responsable pour la défense du caractère républicain de l’Etat, pour la promotion de l’alternative démocratique, de la citoyenneté, de la solidarité et de la justice sociale, devient pour le régime, une personne à abattre; un ennemi, un danger. Tel est le sort de ces leaders étudiants dont le crime semble être de demander des comptes à un système enkysté dans la démarche du pire. Tel est le sort des étudiants aussi bien sur le campus de Libreville que celui de Franceville, qui depuis des années maintenant, vivent un climat d’insécurité imposé par le régime via ses forces de l’ordre; climat ponctué par des actes de violence, des menaces et des atteintes et violations répétées à la sacralité de la franchise universitaire. Les apprenants se retrouvent donc régulièrement soumis à des conditions qu’ils jugent intenables. Ceux d’entre eux qui osent s’organiser pour la protection des étudiants, comme ces responsables de la mutuelle étudiante, sont empêchés de le faire par des arrestations arbitraires.

On peut donc se demander: où va le pays, où va l’université, où va l’enseignement, sous Ali Bongo? Il y a au Gabon, un réel désarroi sur la question. Les étudiants, les Gabonais, demandent qu’on leur donne un peu d’espoir. Dans l’un des pays les plus riches d’Afrique, que c’est lourd de constater ce qu’est devenu le Gabon! Mais malheureusement, en dehors de la répression, le régime n'apporte aucune réponse. Le Gabon est malade d’un régime sclérosé; la situation à l’université n’est que l’une des résultantes de cette maladie. Comment peut-on avoir une université productrice d’idées nouvelles et progressistes; productrice d’une pensée gabonaise libre, ouverte, tolérante, etc., si cette université est soumise à une constante répression par le régime?

Quand on arrête des étudiants, qu’on les garde incarcérés sans jugement pendant 5 mois ; et qu’on arrête d’autres étudiants parce qu’ils ont osé se rendre au tribunal pour demander des comptes au sujet de leur camarades en détention illégale, dans quel pays sommes-nous? Que reproche-t-on concrètement à ces étudiants arrêtés? Chers lecteurs, aussi absurde que cela puisse paraître, aucun motif justifiant l’arrestation des étudiants incarcérés sans jugement depuis 5 mois n’a jamais été donné par le procureur. Les étudiants nouvellement arrêtés aussi ne savent pas pourquoi on les a arrêtés. Aucune raison juridique classique n’est en mesure d’expliquer de tels abus. Il est manifeste que la justice gabonaise soit mise à contribution pour exécuter les ordres de l’autorité politique, laquelle a pour objectif unique de faire taire les empêcheurs de tourner en rond. Nous vivons clairement sous un régime dictatorial.

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