ALI BONGO INVENTS A NEW WAY OF EVALUATING A POPULATION’ STANDARD OF LIVING. ALI BONGO INVENTE UNE NOUVELLE MANIÈRE D’ÉVALUER LE NIVEAU DE VIE D’UNE POPULATION








English version


The standard of living of a population, contrary to what some might think, is a quantifiable scientific economic index, whose evaluation must be submitted to the scientific rigor of the discipline of economics. In a country like France, to know precisely the standard of living of the French population and evaluate its movements toward increase or decrease, one would have to contact the National Institute of Statistics and Economic Studies (INSEE). This institute defines the standard of living as the disposable income of a household divided by the number of consumption units (CU), the consumption unit in this calculation is a measure of the quality and quantity of goods and services a household can acquire.


About the consumption index, here is what the INSEE writes on its website:


Unit Consumption: weighting system assigning a coefficient to each member of the household and allowing comparing the standards of living of households of different sizes or compositions. With this weighting, the number of persons is reduced to a number of consumption units (CU). To compare the standard of living of households, we cannot stick to the consumption per person. Indeed, the needs of a household do not increase in strict proportion to its size. When many people live together, it is not necessary to multiply all consumer goods (especially durable goods) by the number of people to keep the same standard of living. Also, to compare the standards of living of households of different size and composition, we use a measure of income that is adjusted by consumption units using an equivalence scale. That scale which is currently the most commonly used (OECD) has the following weighting:


- 1 CU for the first adult in the household;
- 0.5 CU for other persons aged 14 or more;
- 0.3 UC for children under 14 years old.


Thus calculated, it is the same for all people in the same household. Its developments are adjusted for inflation.


Dear readers, when one reads what is published by INSEE on the methodology of calculating the standard of living, we understand that this is a matter for specialists and not something to come from a discussion over a drink with friends, even if they are bosses of large enterprise groups. The standard of living is a scientific economic parameter that is used in assessing the human development index, which was established by agencies of the United Nations.


But why are we talking about the definition of the standard of living in this post? Because recently, in an interview with Gabonese journalists, in response to a question from one of them asking what were the indicators he had as evidence that the standard of living of the Gabonese people had improved since his coming to power, as you can hear in the video above, the answer by Ali Bongo was:


"We have ... must have regular contact with the private sector, and you see some categories ... and you look from the sales of certain groups. There are some groups whose turnover has only grown, increased, particularly in consumer goods. This therefore means that people have a better standard of living, because if people do not have a good standard of living, you have some major groups including consumer product, which see their sales fall. But that one is increasing. I spoke with a boss of a large group who told me that in 2009, his group had about 3% growth, and today the same group turns over 8 to 10% growth in growth, in sales. This shows that there is a greater standard of living."


Dear readers, there is more in the video, but we will stop the bleeding by limiting ourselves to that part of the answer which tells us that Ali Bongo is incapable of distinguishing between the growth of a business, the net income of the same company, the purchasing power of the population and the standard of living of the same population. When Ali Bongo wants to establish a causal relationship between the alleged company that has seen either its growth, or income (it is unclear), go from 3 to 8% and the standard of living of the Gabonese people, the only conclusion that enlightened minds could draw is that Ali Bongo is profoundly ignorant of the economic parameters that are used to evaluate the performance of a country. The sad part is that some people will ignore this serious demonstration of stupidity and ignorance by a head of state who loves to be surrounded by the Jacques Attalis, the Mohamed Younis, or Lawrence Summers of the world. But when Ali Bongo meets these economic luminaries, what do they talk about? But the worshipers will tell us to accept this crap, because we are in Africa! As if, an African head of state who spreads his economic ignorance while promising to make his country into an emerging nation, is rather charming ... This is a throwback to the charm of the idiotic nonsense of Omar Bongo or Jean Bedel Bokassa whose ignorance used to amuse Westerners. Unfortunately, in 2013 it is an Ali Bongo, Doctor of Law we are told, unable to articulate one of the most crucial economic indicators for a country, who is president of Gabon ... It's hard, very hard!



Version Française


Le niveau de vie d’une population, contrairement à ce que pourraient penser les profanes, est un indice économique scientifique, quantifiable, dont l’évaluation doit être soumise à toute la rigueur scientifique de la discipline qu’est l’économie. Dans un pays comme la France, pour connaitre avec précision le niveau de vie des Français et évaluer ses mouvements vers la hausse ou la baisse, il faut s’adresser à l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE). Cet institut définit le niveau de vie comme étant le revenu disponible d’un ménage divisé par le nombre d'unités de consommation (uc) ; l’unité de consommation dans ce calcul étant une mesure de la qualité et la quantité des biens et services qu'un ménage peut acquérir.


A propos de l’indice de consommation, voici ce que l’INSEE écrit sur son site internet :


Unité de Consommation: système de pondération attribuant un coefficient à chaque membre du ménage et permettant de comparer les niveaux de vie de ménages de tailles ou de compositions différentes. Avec cette pondération, le nombre de personnes est ramené à un nombre d'unités de consommation (UC). Pour comparer le niveau de vie des ménages, on ne peut s'en tenir à la consommation par personne. En effet, les besoins d'un ménage ne s'accroissent pas en stricte proportion de sa taille. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il n'est pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation (en particulier, les biens de consommation durables) par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie. Aussi, pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on utilise une mesure du revenu corrigé par unité de consommation à l'aide d'une échelle d'équivalence. L'échelle actuellement la plus utilisée (dite de l'OCDE) retient la pondération suivante :


- 1 UC pour le premier adulte du ménage ;
- 0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus ;
- 0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.


Ainsi calculé, il est le même pour toutes les personnes d'un même ménage. Ses évolutions sont corrigées de l'inflation.


Chers lecteurs, quand on lit ce qui est publié par l’INSEE sur la méthodologie du calcul du niveau de vie, on comprend que ce soit une affaire de spécialistes et non de discussion autour d’un verre entre amis, même si ceux-ci sont des patrons de grands groupes d’entreprises. Le niveau de vie est un paramètre économique scientifique qui est utilisé dans l’évaluation de l’indice de développement humain qui a été mis en place par les organismes relevant des Nations Unis.


Mais pourquoi parlons-nous de la définition du niveau de vie dans ce billet ? Parce que récemment, se prêtant à une interview avec des journalistes Gabonais, en réponse à une question de l’un d’eux lui demandant quels étaient les indicateurs dont il disposait prouvant que le niveau de vie des Gabonais s’était amélioré depuis son accession au pouvoir, comme vous pouvez l’entendre sur la vidéo ci-dessus, la réponse d’Ali Bongo fut:


« Nous avons des…il faut avoir des contacts réguliers avec le secteur privé ; et vous voyez certaines catégories... et vous regardez par rapport au chiffre d’affaire de certains groupes. Il y a certains groupes dont le chiffre d’affaire n’a fait que croitre, augmenter ; notamment en biens de consommation. Ce qui veut donc dire que les populations ont un plus grand pouvoir d’achat, car si les populations n’ont pas de pouvoir d’achat, vous avez certains grands groupes notamment en produit de consommation, qui voient leur chiffre d’affaire baisser. Hors celui-là ne fait qu’augmenter. J’ai discuté avec un patron de la place qui me disait qu’en 2009, son groupe faisait à peu près 3% de croissance; et aujourd’hui le même groupe tourne à plus de 8 à 10% de croissance, de chiffre d’affaire. Ce qui montre bien qu’il y a bien un plus grand pouvoir d’achat.»


Chers lecteurs, il y a plus sur la vidéo, mais nous allons arrêter l’hémorragie en nous limitant à cette partie de la réponse qui nous apprend qu’Ali Bongo soit incapable de faire la différence entre la croissance d’une entreprise, le chiffre d’affaire de la même entreprise, le pouvoir d’achat d’une population et le niveau de vie de la même population. Quand Ali Bongo veut établir une relation de cause à effet entre la supposée entreprise qui a vu ou sa croissance, ou son chiffre d’affaire (on ne sait pas trop), passer de 3 à 8% et le niveau de vie des gabonais, la seule conclusion à laquelle arriveront les esprits éclairés est qu’Ali Bongo soit profondément ignorant des paramètres économiques dont on se sert pour évaluer les performances d’un pays. Le plus triste est que certains ferons mines d’ignorer cette grave démonstration de bêtise et d’ignorance par un chef d’état aimant pourtant s’entourer des jacques Attali, des Mohamed Younis, ou encore de Lawrence Summers. Mais quand Ali Bongo rencontre ces sommités en économie, ils parlent de quoi? Mais les adorateurs nous dirons qu’il faut accepter ces conneries, car on est en Afrique ! Comme quoi, un chef d’état Africain qui étale son ignorance économique tout en promettant faire de son pays une nation émergente, c’est plutôt charmant… On revient à grand pas au charme des idioties des Omar Bongo ou des Jean Bedel Bokassa dont l’ignorance amusait les occidentaux. Malheureusement, en 2013 c’est un Ali Bongo, Docteur en Droit nous dit-on, qui est incapable d’énoncer un des plus cruciaux indicateurs économiques pour un pays, qui est président du Gabon… C’est dur, très dur !

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