THE UNIVERSITY OF LIBREVILLE, A PIGSTYE IN THE LITTERAL AND FUGURATIVE SENSE. L’UNIVERSITÉ DE LIBREVILLE, UNE PORCHERIE AU SENS PROPRE COMME AU FIGURÉ


A pig at home on the Libreville campus
Un porc, chez lui sur le campus de l’Université de Libreville



English version


In ordinary language, it is said that a place is a pigsty if it is a particularly unhealthy and unhygienic place. This figurative meaning corresponds to the presentation of the University of Libreville that was made this week by the French TV channel France 24. The images were so poignant that we imagine the big sob that the lady of heart, Sylvia Bongo, had; since she cannot bear to see the Gabonese people, her people, suffer. But the average viewer would have preferred the notion of piggery reference to the University of Libreville to remains a metaphor, an analogy. This was not to be since Gabon is full of ironies that permeate its realities.

Indeed, dear readers, as to validate the piggish aspect of uncleanliness of the University of Libreville, France 24 cameras found and filmed the presence of pigs within the campus. We know that the majority of our readership is out of Gabon and we must remind them that the University of Libreville does not have a cycle of veterinary training and there is no reason for the presence on campus of domestic mammals, chickens or cattle. But in the France 24 piece, this pig did not look at all out of place. It seemed to feel perfectly in tune with that academic environment, it was at home, in its place among the filth. This image of a pig at ease within the university campus is a symbol of the decay and degradation of living conditions and study of young Gabonese attending the campus of Libreville.

Clogged toilets, overflowing septic tanks, garbage strewn, stinking puddles, infiltration of rainwater in the rooms etc. The filth in the University of Libreville is serious and tragic. The negligence of the so called "responsible" authorities is in the order of the criminal. What causes this deplorable situation? Will we be told that the university administration lacks resources? That the Department of Seraphin Moundounga has no means to organize the maintenance of this university? Is it not the same department that a few months ago had imported some Brazilians for a session of rump shaking?

How can it be normal that after leaving their courses, students must hold their noses on the way to their rooms to avoid the insistent smell of septic tanks and feces in their residence? Not to mention the swarms of flies ever present around garbage and many muddy puddles where washed bags bathe. The spectacle is repulsive. Add to this apocalyptic scenario, the fact that some residences do not always have running water.

Has there ever been any real rehabilitation of this University infrastructure since its construction in the 1970s? We are not talking about just dusting around, but real work. The catastrophic overpopulation of the student population due to lack of planning by the authorities is certainly one of the cause. How can we claim to expect a good education to be delivered in such environmental and hygienic conditions? But this is not surprising; it is the image of the country that like a drunken ship is sinking inexorably. Meanwhile, the leaders are lining their pockets. They award themselves huge salaries, drive big cars at the expense of the national treasury. They take it easy while the country is dying before our eyes.

And we are told that the status of an emerging country is only 12 years away!




Version française


Dans le langage usuel, on dit d’une porcherie un endroit particulièrement insalubre et assez peu hygiénique. Ce sens figuré correspond bien à la présentation de l’Université de Libreville qu’a faite cette semaine dans une de ses émissions, la chaine française France 24. Les images étaient tellement poignantes que nous imaginons le gros sanglot qu’a fait la dame de cœur, Sylvia Bongo, en les regardant; car nous savons tous qu’elle ne supporte pas de voir les gabonais, son peuple, souffrir. Mais le téléspectateur moyen aurait préféré que la notion de porcherie en référence à l’Université de Libreville, en reste à la métaphore, à l’analogie. C’est mal connaitre le Gabon et les ironies que cachent ses réalités.

En effet, chers lecteurs, comme pour valider l’aspect porcin de l’insalubrité de l’Université de Libreville, les caméras de France 24 ont constaté et filmé la présence de porcs à l’intérieur du campus. Nous savons que la majorité de notre lectorat est hors du Gabon et devons leur rappeler à tout hasard que l’université de Libreville ne dispose pas d’un cycle de formation vétérinaire et qu’il n’y ait aucune raison d’avoir la présence sur le campus de mammifères domestiques, de gallinacés ou de bovins. Mais dans l’élément de France 24, ce porc n’avait pas du tout l’air dépaysé. Il se sentait parfaitement en phase avec cet environnement universitaire; il était chez lui, à sa place, parmi les immondices. Cette image du porc à l’aise au sein du campus universitaire est le symbole de la décrépitude et de la déchéance des conditions de vie et d’étude des jeunes gabonais fréquentant le campus de Libreville.

Toilettes bouchés, fosses septiques débordantes, ordures parsemées, flaques puantes, infiltration des eaux de pluie dans les chambres etc. L’insalubrité de l’Université de Libreville est grave et tragique. La négligence des autorités dites « compétentes » est ici de l’ordre du criminel. A quoi est due cette déplorable situation ? Va-t-on nous dire que l’administration universitaire manque de moyens ? Que le ministère de Séraphin Moundounga n’a pas de quoi organiser l’entretient de cette université ? N’est-ce pas le même ministère qui il y a quelques mois avait fait venir des brésiliennes pour du bougeage de fesses ?

Comment peut-on penser qu’en sortant de leurs cours, les étudiants doivent se boucher le nez en rentrant dans leurs résidence tellement l’odeur des fosses septiques et des matières fécales est insistante. Sans compter les nuées de mouches qui pullulent autour des poubelles, les nombreuses flaques d’eau boueuse où baignent des sachets délavés. Le spectacle est repoussant. Ajoutez à ce tableau apocalyptique, le fait que certain pavillons n’aient pas toujours d’eau.

Y a-t-il jamais eu de véritables travaux de réhabilitation de cette Université depuis sa construction dans les années 1970 ? Nous ne parlons pas ici de saupoudrage mais de vrais travaux. La surpopulation catastrophique des effectifs à cause du manque de planification des autorités y est certainement aussi pour quelque chose. Comment peut-on prétendre à une bonne éducation dans de telles conditions environnementales et hygiéniques ? Mais, cela n'est pas étonnant, c'est à l'image même de tout le pays qui tel un navire ivre, tangue inexorablement vers le naufrage. Pendant ce temps, les dirigeants s'en mettent plein les poches. Ils s'octroient des émoluments faramineux, roulent carrosse aux frais du trésor. Ils se la coulent douce alors que le pays se meurt à vue d'œil.

Et on nous dira que l’émergence c’est dans 12 ans !

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