ALI BONGO'S SPEECH IN FRONT OF BOTH CHAMBERS OF PARLIAMENT: "I DON'T WANT TO LOSE POWER"! LE DISCOURS D'ALI BONGO DEVANT LES DEUX CHAMBRES DU PARLEMENT: "JE NE VEUX PAS PERDRE LE POUVOIR"!







JT LIVE - 12/09/12 - Edition de l'après-midi by AFRICA24
Marc Ona Essangui on/sur Africa 24


English version

Dear readers, the only thing we can say about Ali Bongo’s address to the joint session of parliament, is that among endless rhetorical platitudes, what he wanted to say was very simple: he wanted to say that he did not want to put his power in jeopardy by going to a Sovereign National Conference. The rest of the speech is not worth any comment since it was made of old recycled slogans, arrogance, self-importance and irrelevant announcements which would not lead to any resolutions of the problems of the population.

With Ali Bongo’s announcement of not agreeing to the Sovereign National Conference, the Gabonese people have witnessed the evidence that just like other dictatorships, Ali Bongo would cling to power despite the wishes and desires of the majority of the people. What Ali Bongo is telling the Gabonese people is the following: “I am in power and if you want it, come take it from me!” Now the Gabonese people have to respond accordingly. In his interview to Africa 24, the Gabonese activist Marc Ona Essangui explained succinctly the vacuity of Ali Bongo’s governance (see video above)

Ali Bongo wants the Gabonese people to feel that his family is indispensable and irreplaceable in ruling Gabon. This is why he practices cleansing of anyone who could disagree with him or even overshadow him and prefers the company of weak minded collaborators or foreigners who would be totally loyal to him because they don’t care about Gabon which is not their country.

Ali Bongo has clearly told the Gabonese people that full-fledged democracy is not applicable to them; that separation of powers as wished by the majority of the population would never occur as long as the Bongo Family rules; that the people will continue to witness the insidious concentration of power around Ali Bongo and that whether officially single-party or multi-party, the Gabonese political system will continue to work according the Bongos whims. But it is for the Gabonese people to finally decide to break this system, to shut it down once and for all.

How much longer would the people of Gabon be subjected to the humiliation of being ruled by people they don’t choose? It is high noon, high time for those who know the system best, those who have the means, the knowledge and the capacity to bring this regime down, to do so. Time is no longer for speeches and promises; No. In fact, those who want to help the people of Gabon should keep their speeches and promises to themselves and direct their effort full time toward the implementation of a regime change in Gabon. For the Gabonese opposition, it is certainly nice to for some to say that lessons have been learned from the past; the uncensored past, the non-selective past, the recent past, even if it is sometimes shameful and painful; but now is the time for them to prove that they are really committed to do what they can for change to come to Gabon. Time is of the essence and Ali Bongo should not be allowed to buy time; the opposition should come out with its next move immediately.

As many of us have been arguing for a long time, it is a futile exercise to try to engage in a constructive dialogue with a dictator; especially one who believes that he has all the cards in his hands and can afford to play hard ball and deny freedom of choice to the population. Presented with that fact, the opposition or more exactly those within the opposition who believe that Ali Bongo must go, should develop and present to the Gabonese people a model of resistance and conquest of power which would be doable, understandable and logical in the eyes of all. The Gabonese people already understand that victory against enemies as entrenched as the Bongos are in Gabon, would require perseverance and persistence. Ali Bongo has no regards for the Gabonese people and it is time that the people show some reciprocity towards him.

What is the significance of a speech by a monarch to a parliament representing in real terms, only about 10% of the population? What was the accountability of the monarch to such a parliament? This cannot and will not be qualified as democracy in any sense. Ali Bongo has no accountability to anyone; meaning that his regime is not accountable through election or even public opinion. It is time for the people to take back their country, so a system of government that is constrained by the rule of law and is held accountable to its people can be established.



Version française

Chers lecteurs, la seule chose que nous pouvons retenir de l'adresse d'Ali Bongo à la session conjointe du parlement, est que parmi ses innombrables lieux communs rhétoriques, ce qu'il a voulu dire était en définitive très simple: il a voulu dire qu'il ne désirait pas mettre son pouvoir en danger en allant à une Conférence Nationale Souveraine. Le reste du discours ne mériterait aucun commentaire, puisqu'il a été fait de vieux slogans recyclés, d'arrogance, d'auto-importance et d’annonces non pertinentes à la résolution des problèmes de la population.

Avec la déclaration d'Ali Bongo de ne pas consentir à la Conférence Nationale Souveraine, le peuple gabonais a encore eu la preuve que, tout comme d'autres dictateurs, Ali Bongo s'accrocherait au pouvoir en dépit des souhaits et des désirs de la majorité de la population. Ce qu'Ali Bongo dit au peuple gabonais est: «Je suis au pouvoir et si vous le voulez, venez me le prendre!" Maintenant, il revient au peuple gabonais de réagir en conséquence. Dans son interview à Africa 24, l’activiste gabonais Marc Ona Essangui a expliqué succinctement la vacuité de la gouvernance d'Ali Bongo (voir la vidéo ci-dessus).

Ali Bongo voudrait que le peuple gabonais se dise que sa famille est indispensable et irremplaçable dans gouvernance du Gabon. C'est pourquoi il pratique la purge de toute personne qui pourrait être en désaccord avec lui ou même lui faire ombrage et préfère la compagnie de collaborateurs faibles d'esprit ou d’étrangers qui lui seraient totalement fidèles parce qu'ils ne se soucient pas du Gabon qui n'est pas leur pays.

Ali Bongo a dit clairement au peuple gabonais que la démocratie à part entière ne leur serait pas applicable ; que la véritable séparation des pouvoirs comme souhaitée par la majorité de la population ne se produirait jamais, tant que les rênes seront entre les mains de la famille Bongo ; que les gabonais vont continuer à assister à la concentration insidieuse du pouvoir autour d'Ali Bongo et que même officiellement à parti unique ou multipartite, le système politique gabonais va continuer à fonctionner selon les caprices des Bongos. Mais il revient aujourd’hui au peuple gabonais de finalement se décider à briser ce système, à l'endiguer une fois pour toutes.

Pendant combien de temps encore, va-t-on continuer à soumettre le peuple gabonais à l'humiliation d'être gouverné par des gens qu'il ne choisit pas? Il est grand temps pour que ceux qui connaissent au mieux ce système, ceux qui ont les moyens, les connaissances et la capacité de faire tomber ce régime, le fasse. Le temps n'est plus aux discours et aux promesses; non, en fait, ceux qui veulent aider le peuple devraient ranger leurs discours et leurs promesses et diriger à plein temps leurs efforts vers la mise en œuvre d'un changement de régime au Gabon. Pour l'opposition gabonaise, il est certainement agréable d’entendre que des enseignements ont été tirés des leçons du passé, de ce passé non censuré, de ce passé non sélectif, ce passé récent ; même s'il est parfois honteux et pénible. Mais maintenant, le temps est venu pour cette opposition de prouver qu'elle soit vraiment engagée à faire ce qu'elle peut pour que le changement parvienne au Gabon. Le temps est précieux et il ne faudrait pas laisser Ali Bongo en gagner, l'opposition devrait réagir immédiatement.

Comme le disent beaucoup d'entre nous depuis longtemps, c'est un exercice futile d'essayer de s'engager dans un dialogue constructif avec un dictateur, en particulier quand celui-ci croit détenir toutes les cartes en mains et pense pouvoir se permettre de jouer les durs et refuser la liberté de choix à la population. Ainsi présenté de ce fait, l'opposition ou plus exactement ceux qui au sein de l'opposition croient fermement qu’Ali Bongo doit partir, devraient élaborer et présenter au peuple gabonais un modèle de résistance et de conquête du pouvoir qui serait réalisable, compréhensible et logique aux yeux de tous. Les Gabonais ont déjà compris que la victoire contre des adversaires aussi solidement enracinés que le sont les Bongos au Gabon, nécessiterait de la persévérance et de la persistance. Ali Bongo n'a pas de considération pour le peuple gabonais et il est temps que les gabonais lui expriment la réciprocité.

Quelle est la portée d'un discours prononcé par un monarque devant un parlement représentant, en termes réels, seulement environ 10% de la population? Quelle était la responsabilité du monarque envers un tel parlement? On ne peut ni qualifier ni parler de ce schéma en terme de démocratie. Ali Bongo n'a de comptes à rendre à personne; ce qui signifie que son régime n’a cure des élections ou même de l'opinion publique. Il est temps pour les gabonais de reprendre leur pays, de sorte qu'un système de gouvernement qui est limité par la règle du droit et est tenu responsable devant ses habitants, puisse être établi.

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