THE LESSON IN COURAGE OF THE FREED STUDENTS. LA LEÇON DE COURAGE DES ÉTUDIANTS LIBÉRÉS






English version

Last week, 21 students were arrested by Ali Bongo's security forces. The students resisted the brutal interrogation and refused to sign the false confession and renunciation of their demands, these security forces wanted them to sign. In the end, having understood that they could not break these students spirit, the regime freed them on Thursday night. It must be said that one important factor in these students success was the fact that they were able to take photographs of each others while incarcerated and these photographs shamed the regime because they were showing the sordid conditions of the conditions in these cells. These photos were shown in international media outlets, something the regime did not want.

To save face, the regime is asking the students to appear in front of a judge next week, but everybody knows that this is just a formality; the students have won the round. Yes dear readers, the students have demonstrated that the power of freedom can overcome tyranny and terror. In refusing to sign the false confession handed to them by the security forces, these students have signals to the regime that they made a clear distinction between the "free society" they were aspiring to live in and the "fear society" the regime was attempting to perpetuate in Gabon. These students have shown the rest of the Gabonese population how to be believers of liberty and dissenters against a brutal regime. These students have taught a significant lesson to the thousands of Gabonese “double thinkers” who don’t speak their thoughts because of fear of arrest, imprisonment and physical harm so they go through the motion of supporting a regime which is interested only in remaining forever in power.

By having the presence of mind to smuggle a cell phone in their cell and take pictures of their conditions of detention, and by having these pictures shown on the internet by independent sites and not mentioned by the official media in Gabon, these students have demonstrated that Gabon is far from being a free society, because it lacks a free press, an independent judiciary, the rule of law and above all respect for human rights. These photos showed that the Ali Bongo regime was authoritarian and overtly trampled human rights. In taking these pictures and making them available on the internet for the whole world to see, these students became educators. They demonstrated that even when being threatened and intimidated by armed security officers, they remained intellectually consistent, firm, curious and inquisitive: They confirmed that a mind that does not question is intellectually useless, especially in an environment like that of Gabon.

These students have greatly done their part and contributed significantly in sending a powerful message to the regime that their time may be running out because less and then Gabonese people would accept to sustain the status quo for another 20, 30 or 40 years.

A dictatorial regime like the one in Gabon remains in power thanks to the obedience, submission and yes cooperation of the people it governs. Therefore, by being arrested and still refusing the renounced their goals and demands, the students have shown the rest of the population that it was possible to withdraw their obedience, submission and cooperation from this regime and start defying and challenging it. A dictatorial regime is like a building that is supported by columns, activists and the population must pull those columns from the regime. A very important column to pull away from autocrats is the security forces. In Gabon, most people obey from fear of punishment if they don’t and then this obedience becomes a habit. There are also those who obey out of their own “self-interest” in prestige, power position, direct or indirect financial gain incurred. Those people chose to be indifferent and even tolerate the dictatorship.

The most important lesson these students have taught all of us, is that they had the self-confidence to disobey and resist. That they did not run away and avoid their responsibility to make a difference and do their part to help built a better and more equitable society in Gabon. These students have understood what the 16th century French writer Etienne de La Boetie meant when he wrote the following about the power of a tyrant: “He who abuses you so has only two eyes, has but two hands, one body, and has naught but what has the least man of the great and infinite number of your cities, except for the advantage you give him to destroy you.”



Well done and congratulations to these brave students.




Version française

La semaine dernière, 21 étudiants ont été arrêtés par les forces de sécurité d'Ali Bongo. Les étudiants ont résisté malgré l'interrogatoire brutal et ont refusé de signer le faux aveu et la renonciation à leurs demandes que ces forces de sécurité voulaient leur faire endosser. En fin de compte, ayant compris qu'ils ne pouvaient pas briser l'esprit de ces étudiants, le régime les a libéré jeudi soir. Il faut dire que l'un des facteurs important dans le succès des étudiants, est le fait qu'ils aient été en mesure de se prendre en photos pendant leur incarcération et ces photographies ont fait honte au régime parce qu'elles montraient les conditions sordides de ses cellules. Ces photos ont été reprises par les médias internationaux, ce dont le régime ne voulait pas.

Pour sauver la face, le régime a demandé aux étudiants de comparaître devant le juge la semaine prochaine, mais tout le monde sait que ce n'est qu'une formalité, les étudiants ayant remporté la manche. Oui chers lecteurs, les étudiants ont démontré que le désir de la liberté peut vaincre la tyrannie et la terreur. En refusant de signer le faux aveu que leur proposaient les forces de sécurité, ces étudiants ont envoyé un message au régime qu'ils faisaient une distinction claire entre la "société libre" dans laquelle ils aspiraient de vivre et la "société de peur" que le régime tente de perpétuer au Gabon. Ces étudiants ont démontré au reste de la population gabonaise comment croire en la liberté et résister à un régime brutal. Ces étudiants ont donné une leçon importante à des milliers de Gabonais qui sont des "double penseurs", c'est à dire qui ne parlent pas de leurs pensées à cause de la peur d'arrestation, d'emprisonnement et des menaces physiques. Ils font donc semblant de soutenir un régime qui ne s'intéresse qu'à rester au pouvoir à jamais.

En ayant la présence d'esprit d'introduire un téléphone portable dans leur cellule et de prendre des photos de leurs conditions de détention et en diffusant ces images via des sites indépendants sur internet sans aucune mention dans les médias officiels au Gabon, ces étudiants ont démontré que le Gabon est loin d'être une société libre, parce qu'il lui manque une presse libre, un système judiciaire indépendant, l'état de droit et surtout le respect des droits de l'homme. Ces photos ont montré que le régime Ali Bongo était autoritaire et piétinait ouvertement les droits de l'homme. En prenant ces photos et en les rendant disponibles sur internet pour que le monde entier constate, ces étudiants sont devenus éducateurs. Ils ont démontré que, même étant menacés et intimidés par des agents de sécurité armés, ils sont restés cohérent intellectuellement, fermes, curieux et plein de ressources. Ils ont confirmé que l'esprit qui ne questionne pas est intellectuellement inutile, en particulier dans un environnement comme celui du Gabon.

Ces étudiants ont grandement fait leur part et ont contribué de manière significative en envoyant un puissant message au régime, que leur temps était compté en raison du fait que de moins en moins de gens au Gabon accepteraient de maintenir le statu quo pendant encore 20, 30 ou 40 ans.

Un régime dictatorial comme celui du Gabon se maintien au pouvoir grâce à l'obéissance, à la soumission et bien sur à la coopération du peuple qu'il gouverne. Par conséquent, en étant aux arrêts et refusant toujours de renoncer à leurs objectifs et exigences, les étudiants ont montré au reste de la population qu'il était possible de soustraire obéissance, soumission et coopération à ce régime et commencer à le défier et le contester. Un régime dictatorial, c'est comme un bâtiment qui est soutenu par des colonnes; les activistes et la population doivent retirer au régime ses colonnes. Une colonne très importante à enlever aux autocrates est les forces de sécurité. Au Gabon, la plupart des gens obéissent par crainte de châtiment s'ils ne le faisaient pas et ensuite cette obéissance devient une habitude. Il y a aussi ceux qui obéissent en fonction de leurs propres «intérêts», de prestige, de position proche des gouvernants, de gain financier direct ou indirect. Ces personnes ont choisi de rester indifférentes et même de tolérer la dictature.

La leçon la plus importante que ces étudiants nous ont tous donné, est qu'ils possédaient la confiance en soi leur permettant de désobéir et de résister. Ils n'ont pas fui leur responsabilité de faire la différence et faire leur part pour aider à construire une société meilleure et plus équitable au Gabon. Ces étudiants ont compris ce que l'écrivain français du 16ème siècle, Etienne de La Boétie, voulait exprimer quand il écrivit ce qui suit au sujet du pouvoir d'un tyran: "Ce maitre qui abuse tant de vous. Ce maître n’a pourtant que deux yeux, deux mains, un corps, et rien de plus que n’a le dernier des habitants du nombre infini de nos villes. Ce qu’il a de plus, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire."

Bravo et félicitations à ces braves étudiants.

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