WHY DOES SOUTH AFRICA WANT THE PRESIDENCY OF THE AFRICAN UNION? POURQUOI L’AFRIQUE DU SUD VEUT-ELLE LA PRÉSIDENCE DE L’UNION AFRICAINE ?


Nkosazana Dlamini-Zuma

Jean Ping



English Version

Thabo Mbeki, the former president of South Africa who remains a very influential political player in his country and beyond, has been recently in writing and in various speeches, expressing his discontent with all international institutions, including NATO and the UN, especially in the way they have dealt with Africa, which in Mr. Mbeki’s opinion, was done in a manner akin to an insidious attempt to re-colonize Africa. According to him, was happened in Abidjan and Tripoli was evidence that the very independence for which Africans have fought so hard and long to achieve, was being undermined. Thabo Mbeki cannot take over NATO or the UN, but his country is the strongest in Africa and he believes that with South Africa at the head of the African Union, things would be different and Africa would have more of a backbone. This is why one of his protégé, Nkosazana Dlamini-Zuma, the current Interior Minister of South Africa, is running to unseat the Gabonese Jean Ping from the AU presidency because Ping and Gabon are considered stooges of France and the West.
In a recent interview by Gabonese television, Jean Ping lamented as to why a big country like South Africa would want the presidency of the African Union. Mr. Ping was being disingenuous because he knows very well why South Africa is unhappy with him as president of the AU; it is because Ping has gone along with the schemes and agendas of the western powers and not necessarily the interest of Africa and Africans. The South African press has been very explicit about the belief by the South African political establishment, especially the ANC, that the so called international community has complete disregard for Africa's rights and would like to continue to determine who its leaders should be and who should control Africa. The South African government is of the opinion that Africa risks losing all the gains it has made and allow the West to reassert their control. To South Africa, people like Jean Ping are allowing this to happen because they are weak and dependent upon the west and cannot stand up for African interests when push comes to shove.
At the moment, South Africa is president of the United Nations Security Council and at a recent council meeting, Jacob Zuma took the UN to task for ignoring the African Union and doing as it pleases in Africa. For some time now, there have been serious disagreements between South Africa and the west. South Africa’s ruling ANC has explicitly warned that the West was creating the conditions in Africa in order to take over the region’s rich oil and mineral resources. Nkosazana Dlamini-Zuma is the former wife of President Jacob Zuma and she wants to take the place of Jean Ping. The 18th Ordinary Session of the Assembly of Heads of State and Government of the African Union is opening on Sunday in Ethiopia and one of the highlight of that session will be the election of the president. The battle between Dlamini-Zuma and Ping is being played behind the scenes but it is fierce. Nkosazana Dlamini-Zuma is a heavy weight of South African politics, having been in all governments since 1994. She was Minister of foreign affairs for ten years and is now Minister of the Interior. She has the official support of countries that make up the SADC (the Community of Southern African Development), although when voting every state is protected by the secrecy of the vote. The SADC comprises 15 member states which are: Angola, Botswana, Democratic Republic of Congo (DRC), Lesotho, Madagascar, Malawi, Mauritius, Mozambique, Namibia, Seychelles, South Africa, Swaziland, United Republic of Tanzania, Zambia and Zimbabwe. Jean Ping’s support resides principally in West African francophone countries. How countries from North Africa and Anglophone West Africa would react is going to determine the outcome of this election. Would Nigeria, Liberia, Sierra Leone, Gambia and Ghana vote for Ping or Dlamini-Zuma? That is the key to this election because if South Africa seems determined to put its full weight to allow Dlamini-Zuma’s election, The US and France are campaigning for Jean Ping.
Last year, South Africa openly clashed with then UN Security Council members, Gabon, Nigeria and Ethiopia, because they had recognized Libya’s National Transitional Council even as President Jacob Zuma was persuading the AU to delay recognition. It is therefore unlikely that Nigeria and Ethiopia would vote for the South African candidate, especially given their closeness to the US. But South Africa has a third of Africa’s GDP and has a lot of trade and economic arguments. South African International Relations Minister Maite Nkoana-Mashabane has said that her country is seeking the post to ensure the union plays a more forceful role in world politics and is run more effectively. This is evidence that the South African think that Ping is just a spineless figurehead who does whatever the west tells him to do.
This is not the first time South Africa has found itself at odds with Francophone Africa. Last year, South Africa also differed with French-speaking African countries, wanting the International Monetary Fund to be headed by an emerging-market candidate while francophone African countries supported France’s Christine Lagarde.
In any event, the vote will be close.


Version française

Thabo Mbeki, l'ancien président d'Afrique du Sud qui reste très influent politiquement dans son pays et au-delà, a récemment par écrit et dans différents discours, exprimé son mécontentement en ce qui concerne toutes les institutions internationales, notamment l'OTAN et l'ONU en particulier, dans la manière dont elles traitent avec l'Afrique, qui de l'avis de M. Mbeki, s’apparente à une tentative insidieuse de recoloniser l'Afrique. Selon lui, ce qui est arrivé à Abidjan et à Tripoli a été la preuve que l'indépendance même pour laquelle les Africains ont combattu si dur et qui a été longue à réaliser, serait en train d’être minée. Thabo Mbeki ne peut pas prendre la tête de l'OTAN ou l'ONU, mais son pays est le plus fort en Afrique et il croit qu’avec l'Afrique du Sud à la tête de l'Union africaine, les choses seraient différentes et l’Afrique serait plus en mesure de se faire respecter. C'est pourquoi l'une de ses protégées, Nkosazana Dlamini-Zuma, l'actuel ministre l'Intérieur de l'Afrique du Sud, est candidate pour déloger le Gabonais Jean Ping de la présidence de l'UA, car Ping et le Gabon sont considérés comme comparses de la France et de l'Occident.

Dans une récente interview à la télévision gabonaise, Jean Ping a déploré pourquoi un grand pays comme l'Afrique du Sud voudrait de la présidence de l'Union africaine. M. Ping a été malhonnête, car il sait très bien pourquoi l'Afrique du Sud n’est pas satisfaite avec lui comme président de l'UA; c'est parce que Ping a été d'accord avec les directives et les agendas des puissances occidentales et pas nécessairement dans l'intérêt de l'Afrique et des Africains. La presse sud-africaine a été très explicite sur le sentiment par l'establishment politique sud-africain, en particulier l'ANC, que la soi-disant communauté internationale ait un mépris total des droits de l'Afrique et souhaiterait de continuer à déterminer qui sont ses dirigeants et qui devraient contrôler l’Afrique. Le gouvernement sud-africain est d'avis que l'Afrique risque de perdre tous les gains qu'elle a réalisé et de permettre à l'occident de réaffirmer son contrôle. Pour l'Afrique du Sud, des gens comme Jean Ping permettent que cela se produise, parce qu'ils sont faibles et dépendent de l'occident et ne peuvent pas défendre les intérêts africains quand les choses se corsent.

À l'heure actuelle, l'Afrique du Sud est le président du Conseil de sécurité des Nations Unies et lors d’une récente réunion du conseil, Jacob Zuma a pris l'ONU à parti pour avoir ignoré l'Union Africaine et de faire comme il lui plaît en Afrique. Depuis quelque temps, il y a de sérieux désaccords entre l'Afrique du Sud et de l'occident. Les dirigeants de l'ANC en Afrique du Sud ont explicitement averti que l'occident était en train de créer les conditions en Afrique lui permettant de prendre les richesses pétrolières et les ressources minérales de la région. Nkosazana Dlamini-Zuma, est l'ex-épouse du président Jacob Zuma et elle veut prendre la place de Jean Ping. La 18ème session ordinaire de l'Assemblée des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine s’ouvre ce dimanche en Ethiopie et l'un des temps fort de cette session sera l'élection du président. La bataille entre Dlamini-Zuma, et Ping se joue dans les coulisses, mais elle est féroce. Nkosazana Dlamini-Zuma, est un poids lourd de la politique sud-africaine, ayant été dans tous les gouvernements depuis 1994. Elle a été Ministre des affaires étrangères pendant dix ans et est maintenant Ministre de l'Intérieur. Elle a le soutien officiel des pays qui composent la SADC (Communauté de Développement d'Afrique Australe), bien que lors du vote, chaque état soit protégé par le secret du scrutin. La SADC comprend 15 états membres qui sont: Angola, Botswana, République démocratique du Congo (RDC), le Lesotho, Madagascar, Malawi, Maurice, Mozambique, Namibie, Seychelles, Afrique du Sud, Swaziland, République-Unie de Tanzanie, Zambie et Zimbabwe. Les soutiens de Jean Ping viennent principalement des pays francophones ouest-africains. Comment les pays d'Afrique du Nord et d’Afrique de l'Ouest anglophone réagiront, va déterminer le résultat de cette élection. Le Nigeria, le Liberia, la Sierra-Leone, la Gambie et le Ghana voteront-ils Ping ou Dlamini-Zuma? C'est la clé de cette élection parce que si l'Afrique du Sud semble déterminée à mettre tout son poids à contribution pour permettre l'élection de Dlamini-Zuma, Les Etats-Unis et la France font campagne pour Jean Ping.

L’année écoulée, l'Afrique du Sud a été ouvertement en conflit avec des membres du Conseil de sécurité de l'ONU d'alors, le Gabon, le Nigeria et l'Ethiopie ; parce qu'ils avaient reconnu le Conseil National de Transition libyen, alors même que le président Jacob Zuma avait persuadé l'UA de retarder la reconnaissance du CNT. Il est donc peu probable que le Nigeria et l'Ethiopie voteraient pour le candidat sud-africain, surtout étant donné leur proximité avec les États-Unis. Mais l'Afrique du Sud qui a un tiers du PIB de l'Afrique, a beaucoup d'arguments commerciaux et économiques à faire valoir. Le Ministre sud-africain des Relations Internationales, Maite Nkoana-Mashabane, a déclaré que son pays voulait ce poste pour assurer que l'UA joue un rôle plus déterminant dans la politique mondiale et soit géré de manière plus efficace. C'est la preuve que l'Afrique du Sud pense que Ping est juste un figurant qui fait tout ce que l'occident lui dicte.

Ce n'est pas la première fois que l’Afrique du Sud se retrouve en contradiction avec l'Afrique francophone. L'année dernière, l'Afrique du Sud différaient aussi des pays africains d’expression française des pays africains, quand elle voulut que le Fonds Monétaire International soit dirigé par un candidat des marchés émergents, tandis que les pays africains francophones soutenaient la France et Christine Lagarde.
En tout cas, le vote sera serré.

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