EN RÉPONSE AUX INSANITÉS SÉCRÉTÉES PAR CLÉMENCE MEZUI ME MBOULOU




Clémence Mezui Me Mboulou, le porte parole d’Ali Bongo et Séraphin Moundounga sont passés, tour à tour, ce dimanche, sur les antennes de la RTG1 et ont arrosé l’auditoire d’un nombre ahurissant de sornettes et stupidités. Ce billet et celui de demain sont publiés en réponse à certaines des fadaises entendues lors de ces passages. Nous commençons avec Clémence Mezui Me Mboulou.


Sachant que, comme son nom l'indique, la fonction d’un porte-parole consiste à diffuser et expliquer en public, les positions, décisions et recommandations prises par celui ou celle pour qui on s’exprime, nous traiterons donc des propos de Clémence Mezui Me Mboulou comme étant ceux d’Ali Bongo dont elle est le porte parole. D’autant plus, chers lecteurs, qu’elle passait sur la RTG1 en sa qualité de porte parole et non à titre individuel et privé. Nous tenions à insister sur ce fait car nous traiterons dans ce billet les propos de Clémence Mezui Me Mboulou comme étant à 100% ceux d’Ali Bongo. Sur ce point il n’y aura pas de dislocation.

a. Clémence Mezui Me Mboulou a dit : à propos de la déclaration de Yannick Jadot, porte-parole du parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) qui affirmait : «Je maintiens que je considère que les élections Gabonaises ont été truquées et que Bongo est impliqué dans les affaires de biens mal acquis»; que : «M Jadot ne connaissait pas le Gabon ; que ces propos sont diffamatoires et expriment un mépris évident pour le peuple gabonais qui a choisi Ali Bongo comme président ; que les africains refusent d’être instrumentalisés etc., etc. »

Le Gabon Enervant répond : Venir au Gabon régulièrement comme le font les Sarkozy, les Fillon, les Chirac, les Bourgi, les Kouchner etc., ne signifie pas connaitre le Gabon. Cette gens ne connaissent pas le Gabon mieux que Yannick Jadot, pourtant quand Sarkozy, Fillon ou Kouchner parle du Gabon, il ne vous viendra jamais à l’esprit de suggérer qu’ils devraient se taire car ne connaissant pas le Gabon. En vérité, qu’est-ce que Sarkozy connait de l’Afrique ou du Gabon ? Si ne n’est que de son rôle de vache à lait que l’on doit traire jusqu'à la dernière goutte. A coté de Sarkozy, Yannick Jadot a une connaissance plus profonde de l’Afrique car il a vécu plusieurs années et travaillé au Burkina-Faso dans le champ des ONG. Il était donc sur le terrain, ce qui n’est pas le cas de vos amis Sarkozy, Fillon, Kouchner et les autres qui viennent prendre leur pognon et se barrent en ricanant. Quand vous dites que les propos de M Jadot son diffamatoires, vous mentez et vous le savez. Les gabonais n’ont jamais choisi Ali Bongo comme président. C’est vous qui méprisez les gabonais en leur soumettant à nouveau ce ridicule mensonge qu’aucune personne sérieuse au Gabon ou ailleurs ne se donnerait la peine d’énoncer. Le bouquet c’est quand vous dites que les africains ne veulent plus être instrumentalisés par les occidentaux. Mais dites nous donc, en parlant d’instrumentalisation des africains, de quel pays africain sont partis les troupes françaises qui sont allées pilonner la Côte d’Ivoire pour chasser Gbagbo du pouvoir ? Dites nous donc comment votre pouvoir a refusé de laisser instrumentaliser le Gabon, en paradoxalement autorisant que son sol soit utilisé comme la rampe de lancement qui a permis au 6ième BIMA d’aller contribuer à la boucherie ivoirienne et à l’installation d’un obligé au pouvoir. Drôle de manière de refuser de se laisser instrumentaliser en autorisant une puissance européenne de se servir de son pays pour aller tuer des gens dans un pays africain voisin. Vive l’indépendance de l’Afrique. Notre frère Roland Désiré Aba’a décrit bien la situation de dépendance du Gabon dans ses revendications. Yannick Jadot travaille avec Eva Joly. Il en est le porte parole. Eva Joly est celle qui de bout en bout a instruit le dossier de l’affaire ELF qui avait mis à genoux la classe politique française et si le Gabon n’était pas une bananeraie, aurait conduit à la démission d’Omar Bongo. Eva Joly connait trop bien le Gabon et la françafrique. Si son porte parole dit qu’Ali Bongo n’a jamais été élu et qu’il soit plongé jusqu'à la moelle dans l’affaire des biens mal acquis, il sait de quoi il parle. En Plus, le journal Libération vient de nous apprendre que l’Hôtel Particulier Pozzo Di Borgo acquis pour l’énorme somme de 65 milliards de francs CFA, nous avait-on dit pour servir d’ambassade au Gabon, est en fait la propriété légale d’une agence appartenant à Maixent Accrombessi, le directeur de cabinet d’Ali Bongo. Nous savons tous qu’Accrombessi n’est que le prête-nom d’Ali Bongo dans cette affaire et que l’Hôtel Pozzo Di Borgo n’est qu’un bien mal acquis de plus à mettre dans la gibecière familiale des Bongo. Yannick Jadot sait qui sont les Bongo et comment ils dirigent le Gabon. Soutenir qu’Ali Bongo est étranger à l’affaire des biens mal acquis est une plaisanterie.

b. Clémence Mezui Me Mboulou a dit : « nous observons une dérive [INSUPPORTANTE] de la société civile et des ONG. Les ONG sont tribalistes ; elles méconnaissent le rôle de la société civile ; Ali Bongo a invité la société civile à s’arrimer à l’émergence, combien y ont adhéré ? Ces membres des ONG sont silencieux de l’œuvre d’Ali Bongo dans le cadre de l’environnement ; ils se mettent dans une posture d’opposants ; ces ONG ont fait de leurs associations des officines de l’opposition ; ils ne doivent pas utiliser le label de la société civile pour faire de la politique ; etc., etc. »

Le Gabon Enervant répond : En fait ce qui irrite Ali Bongo est que quelques syndicats et ONG faisant parti de la société civile gabonaise, soient les seuls véritables contre-pouvoirs que connaisse le Gabon en ce moment. Cette société civile qui provoque le courroux du pouvoir a le culot, le toupet de dire au régime ce qu’elle pense ; ce qui est d’ailleurs son rôle. La société civile est dans ses pleins droits, car constituant un mouvement de contrôle citoyen et participatif de l’action étatique. La société civile a pleinement sa place autour de la table dans une démocratie pluraliste. C’est d’ailleurs ce qui s’observe de part le monde. Quand le pouvoir Ali Bongo déclare la guerre à la société civile, c’est plutôt lui qui ne comprend rien à la manière de gouverner un état moderne. La société civile est un acteur dans la gouvernance et quand on demande à la société civile de ne pas se mêler des affaires de l’état, c’est qu’on admet implicitement être une dictature. Le syndicat Solidarité en Pologne avait bien mené la lutte pour la destruction du communisme dans ce pays ; un combat politique mais aussi social et existentiel pour les polonais. Si ce syndicat, donc membre de la société civile polonaise, a pu le faire avec le soutient du Vatican et des pays occidentaux, on imagine que cela est valable pour les ONG gabonaises qui veulent en finir avec la prédation du Gabon et voudrait voir s’installer une gouvernance plus représentative des désirs des gabonais. La panique d’Ali Bongo tient au fait que ces ONG et syndicats ont en leur sein des hommes et femmes qui lui tiennent tête et qu’il ne parvient pas à corrompre. Nous constatons que le pouvoir s’agace parce que ses invitations à la société civile pour la cooptation, n’ont pas été entendues. Quand aux fameuses réalisations d’Ali Bongo pour l’environnement, aucune personne raisonnable au Gabon ou ailleurs ne les prendrait au sérieux. Ali Bongo ne comprend pas que l'exigence démocratique demande que monde associatif soit au même titre affilié aux affaires de l’état, que le monde politique. Par conséquent, quand il demande aux ONG et syndicats de « ne pas faire de la politique », il démontre son incurie, car le propre d’une société civile est de s’occuper des affaires de la cité et la politique affecte la cité, ses habitants, son environnement etc. Quand on ne comprend rien à la gouvernance, on laisse !

c. Clémence Mezui Me Mboulou a dit : « Il faut un arsenal technique, humain et financier pour mettre en musique la biométrie. Dans le budget, il n’y a aucune rubrique concernant la biométrie. Il y a des chantiers plus importants, il y a l’organisation de la CAN. L’argent manque pour la biométrie. Il y a la loi fondamentale qui fixe les délais des élections. La cour constitutionnelle a dit qu’il était impossible d’introduire la biométrie. La biométrie ne peut se faire qu’en 1 an et demi, voir 2 ans.»

Le Gabon Enervant répond : Ce sont tous des arguments en trompe l’œil. Le Gabon utilise déjà la biométrie dans l’établissement des passeports. Le principe est similaire pour ce qui est proposé pour les élections. Le coût du matériel est facile à évaluer puisque pour les passeports les coûts sont connus. Quand à l’argument financier, quand on s’offre en priorité des hôtels particuliers à Paris et la demeure d’un Kennedy et qu’on vienne ensuite dire aux gens qu’on ne peut pas installer la biométrie par souci d’orthodoxie financière, c’est qu’on se moque du peuple gabonais. Quand à la cour constitutionnelle, le pouvoir Bongo est à peu près le seul cercle dans tout le système solaire qui accorde encore une once de crédit à cette institution.

d. Clémence Mezui Me Mboulou a dit : « Pour la dissolution de l’Union Nationale, le conseil d’état a dit le droit. Les responsables de l’ex-Union Nationale doivent s’incliner devant la loi.»

Le Gabon Enervant répond : Le pouvoir continu à vouloir jouer aux attrape-nigauds avec ses demandes d’observation de la loi, de ses lois répressives des libertés d’association et d’expression politique. Par définition, la loi peut avoir un sens juridique et un sens moral. Mais dans une dictature, quand on se sert de loi pour affaiblir l’opposition et renforcer le pouvoir clanique familial, les lois qui permettent ce muselage perdent tout leur sens moral et ne deviennent justifiables que dans le confinement de cette dictature. C’est ce qui s’est passé en Afrique du Sud où les lois de l’apartheid avaient un sens juridique dans cet état vu qu’elles servaient à subjuguer les noirs, mais étaient totalement amorales en dehors de cet échiquier et ceux qui refusaient d’appliquer ces lois entaient des pestiférés aux yeux des cerbères de l’apartheid, mais des héros dans presque tous les autres pays du monde. De la même façon, les lois en vigueur au Gabon faisant état de la dissolution de l’Union Nationale, n’ayant pour sens que le désir d’écarter des opposants, et rien d’autre, ne devraient pas être observées, car la partisannerie de la décision étatique ôte a ces lois toute prétention de couverture morale et quand une loi perd son sens moral et devient un simple instrument de répression, d’intimidation et de renforcement d’un pouvoir hégémonique arbitraire, cette loi ne mérite plus d’être observée. Nous avons cité l’exemple historique de l’apartheid en Afrique du Sud, nous pouvons aussi citer l’Allemagne nazis, où le pouvoir dictatorial invoqua le respect des lois pour justifier ses actes génocidaires. Il fallait « obéir aux lois » quelle que soit la barbarie de ces dernières. Tel fut souvent le mot d’ordre. C’est Martin Luther King emprisonné pour avoir manifesté contre des lois racistes aux USA, qui viendra mettre un terme à ce débat sur l’obéissance aveugle à la loi, en disant avec clarté et une logique qui mettra tout le monde d’accord: «Je soutiens que quiconque enfreint une loi parce que sa conscience la tient pour injuste, affiche en réalité un respect supérieur pour le droit ". Certainement qu’Ali Bongo n’a pas lu «Letter From A Birmingham Jail » de Martin Luther King.


Dans notre billet de demain, nous répondons à Séraphin Moundounga sous le titre : « EN RÉPONSE AUX INSANITÉS SÉCRÉTÉES PAR SÉRAPHIN MOUNDOUNGA »

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