QUI PEUT DIRE QUE M. BRUNO BEN MOUBAMBA A TORT?



Le discours de Bruno Ben Moubamba est dans cette video, clair, simple et accessible à tous. Nous aimerions bien savoir qui pourrait le contredire? La question que nous devons nous poser est celle de savoir pendant combien de temps un peuple comme celui constituant la population gabonaise, peut-il s’accommoder d’un régime odieux?

Nous sur ce Blog, pensons que nous tenons le coup, comme on dit. Et que nous devons persévérer dans notre opposition à ce régime qui a fait de nous de ce que nous sommes devenus collectivement. Il y a malheureusement encore des compatriotes qui refuseront de voir l’affreuse réalité comme elle est. En vérité, si nous creusons plus loin, la situation doit être beaucoup plus grave que nous la percevons, et qu’on veuille nous le faire croire. L’atroce difficulté, en effet, se trouve autant dans la nature de ce régime répugnant, que dans la passivité dont nous faisons montre. Et le mot est faible. Comment un peuple qu’on dit fier et digne peut-il accepter d’être traité de cette manière? Avons-nous définitivement démissionné de notre dignité? Quand on voit que même ceux qui ont combattu un temps pour le libérer, d’authentiques patriotes, ont souvent, succombés à diverses pressions et rejoint régulièrement les rangs de ceux qui sucent le sang du peuple. Rares, très rares, sont ceux qui n’ont pas rallié ce régime de bandits. Ouvertement, publiquement, et en s’affichant ostensiblement. Et pendant ce temps, depuis des décennies maintenant, les gabonais se sont enfermés dans leurs mapanes, derrière des barreaudages, à rêver d’avoir une plus grosse voiture que celle du voisin, plus d’argent, habiter une somptueuses villas, des épouses et maitresses a foison qui feront crever de jalousie tous les "amis". Dans cette contemplation, beaucoup de nos compatriotes sont devenus sourds et aveugles à la détresse de leurs compatriotes qui fouillent dans les poubelles pour se nourrir, ou qui se prostituent, ou qui se font exploser la santé en consommant les médicaments parterre, ou qui se font exploser tout court par des braqueurs ou chasseurs de pièces détachées pour tel ou tel ministre.

Et nous, pendant ce temps, collectivement on fait quoi? On parle de quoi? L'histoire démontre, même au plus têtus, que les peuples dignes de ce nom n’acceptent jamais longtemps d’être opprimés. Ils ne permettent pas éternellement que les plus faibles parmi eux soient livrés à l’indigence et à l’indignité. Nous courons le risque d'institutionnaliser la passivité, sous les recommandations des "intellocrates" du régime, qui agonisent de vocables aussi dévalorisants qu'indignes, la population gabonaise. On demande à un peuple de s'infantiliser et tout attendre de Ya Ali. Mais qu'ont fait ces intellocrates pour prendre part aux souffrances de leur peuple, aux luttes des travailleurs et ouvriers, aux manifestations des enseignants et médecins qui ont reçu devant leurs élèves et malades coups de gourdins et de matraques par des policiers en furie? Quand les syndicalistes de l'éducation luttent, la craie à la main, pour défendre leur maigre gagne pain, certes, mais aussi la dignité des hommes et des femmes qui enseignent et élèvent nos enfants dans des conditions extrêmement difficiles, où sont ces intellocrates?

Nous avons tous nos tares et nos défauts. Mais la vérité nous oblige á dire que le rassemblement des patriotes qui veulent le changement, ne se décrète pas à coup d'incantations et de vœux pieux, mais d'actions, conçues, pensées et réalisées ensemble. Pour nous, quand nous voyons Bruno Ben Moubamba devant l'hôtel particulier de la famille Bongo, acheté á 100 millions d'euros, trouvons son geste courageux et généreux envers la cause que nous partageons avec lui, car il ose ce que beaucoup évitent, c'est-à-dire défier le pouvoir assassin et corrompu qui nous enseveli de ses conneries. Mais nous sommes aussi conscients que le pauvre Moubamba sera dénigré par ceux qui pensent que la panse pleine vaille bien un asservissement ou deux. Pourtant, le réquisitoire de Moubamba est clair et chiffré. Rien dans son langage ne donne libre cours à des insultes inutiles. Il fait une critique objective des choix de ce régime Bongo. Il ne fait que démontrer aux retardataires de la raison, que la Gabon est dirigé par une tyrannie ubuesque et sans états d'âme.

"Oh, Moubamba fait du bruit pour rien", diront les hâtifs de la réflexion et ceux qui Jamais sans doute, n’auront connu autant de désarroi et d'angoisse, que les citoyens moyens de notre société. Les ambitieux et les infatués de l'émergence aussi, convaincus qu’un diplôme à timbre officiel leur assure un destin national, diront que Moubamba est un aigri, voir un "vendeur d'illusions". Mais pour ceux qui comme nous, pensent que beaucoup de choses sont encore possibles au Gabon, la démarche de Moubamba est très bien accueillie, car il pose des questions qui ne plaisent pas, mais méritent d'être posées. Par sa démarche, Moubamba nous rappelle que même le meilleur outil du monde (le Gabon par exemple si riche potentiellement), aux mains de mauvais ouvriers (les Bongo), ne peut servir à rien. Voici pourquoi ceux qui croient en un Gabon souverain, doivent travailler pour réunir et matérialiser les conditions de cette souveraineté. Il faut bien que les gens se rendent compte que nous sommes dans une société où rien ne va plus. Une société où la justice est suspendue indéfiniment, où les "élus de Dieu" mettent des organismes d'état en faillite, où des élus on le sait, touchent des pots de vin, mais où personne ou presque n'est jamais inquiété; où on ne prend jamais de mesures pour punir les vrais coupables. Nous sommes dans une société où la jeunesse n’a plus de repères, ni social, ni familial, ni économique. Nous avons une société malade. Pour la soigner, il faut se battre pour qu’il y ait de la transparence de la vie publique, il faut contrôler les "élus de Dieu", il faut développer un tissus associatif très fort. Il faut encadrer la jeunesse; que sont devenus des associations du genre Cœur Vaillant, Jeunesse Catholique, Scout etc., qui existaient au Gabon par le passé? Les jeunes sont livrés à eux même, on ne s’occupe plus des jeunes. Il y a démission générale. Aujourd’hui la vie gabonaise mérite un assainissement. Nous avons des gens qui gouvernent sans obligation de résultats et cela est inadmissible.

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