LE GOUVERNEMENT CONTRAINT LES ENSEIGNANTS Á DES GRÈVES Á RÉPÉTITION




Face aux promesses non tenues, et à l’arrogance du gouvernement, et plus particulièrement celle du ministre de l’éducation nationale, la grève est devenue le moyen par excellence, des enseignants, de faire pression sur les gouvernants afin d’obtenir satisfaction à leurs revendications. Aussi frustrant que cela soit pour les nombreux observateurs et parents d’élèves, les enseignants gabonais n’ont que ce moyen de pression pour se faire entendre. Vu de l’extérieur, le profane pourrait penser que ces enseignants se livreraient à la surenchère, par le truchement de leurs centrales syndicales. Mais un examen de tous les antécédents va révéler que le gouvernement promette à chaque fois de répondre à toutes les revendications de manière séquentielle, mais malheureusement ces promesses sont rarement tenues.

1. Pourquoi la grève fait suite à la grève, sans aucun dénouement durable ?
Depuis plusieurs années, les syndicats de l’éducation font états de tous les problèmes qui minent l’éducation gabonaise. Il y a eu par le passé des débrayages à répétition. Malheureusement, ces revendications n’ont abouti à aucun résultat concret, à aucune prise de conscience par le gouvernement de la nécessité de régler ces problèmes de manière définitive ou presque, dans le cadre du dialogue social avec les enseignants. Le recours à la grève, certes préjudiciable aux citoyens à court terme, car coûtant à la productivité collective de l’état plusieurs jours d’arrêt de travail, donne l’occasion au gouvernement de répondre à toutes les revendications syndicales. Mais au lieu de saisir ces opportunités, le gouvernement gabonais se contente de balader les syndicats en affirmant laconiquement qu’il s’engage à poursuivre le dialogue de manière régulière. Cette situation de manque de sérieux du côté gouvernemental met à mal les intérêts des enseignants, qui face à cela et pour être pris au serieux, n’hésitent plus à monter au créneau de manière de plus en plus intransigeante.

2. Les motifs de grève ne sont pas fantaisistes
En général les revendications les plus pressantes des enseignants gabonais tiennent à faire tenir au gouvernement ses promesses. Particulièrement les ajustements de compensation en vue de préserver le pouvoir d’achat des enseignants, une meilleure planification des carrières, l’engagement de l’exécutif à poursuivre l’intégration des 1200 enseignants en souffrance etc. Mais malheureusement l’arrogance et le manque de flexibilité des dirigeants actuels fait que ce soit par presse interposée, que le gouvernement et les syndicats correspondent désormais, et se livrent une guerre de communiqués dénonçant ou approuvant le mot d’ordre de grève. C’est ainsi que dans leurs récentes livraisons, les éditorialistes des journaux officiels du Gabon, qui sont des organes gouvernementaux, sans surprise appellent les enseignants à faire preuve de maturité pour « l’intérêt général du pays et de ses enfants». Dans ces journaux, il est rare de trouver une analyse qui met en lumière le manque de sérieux du gouvernement qui ne tient pas ses promesses, forçant ainsi les enseignants à utiliser le droit de grève pour se faire entendre. Il est à déplorer que le gouvernement ne prennent pas immédiatement, et dans les délais fixés, des mesures qui satisfassent aux besoins pressants des enseignants, de manière à gérer positivement le cahier revendicatif. Mais ce que réclament les enseignants n’est que la résolution de l’ensemble des dossiers en suspens, la meilleure gestion des affaires du personnel, le règlement des problèmes de promotions etc. Rappelons que les conflits sociaux sont toujours momentanément circonscrits après la signature de multiples accords-cadres entre le ministère de l’éducation national et les syndicats. Mais ces accords ne débouchent jamais sur des changements de font basées sur des applications scrupuleuses des promesses gouvernementales.

Il apparaît alors avec évidence que compte tenu des divers mouvements de grèves entamés depuis peu par certains syndicats, le gouvernement ait tout intérêt à se faire diligence afin d’éviter un pourrissement qui serait préjudiciable à tout le monde, et plus dramatiquement aux enfants gabonais.

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