IL FAUT CESSER DE TRAITER LES GABONAIS COMME DES RÉFUGIÉS Á QUI ON VIENT DISTRIBUER DES BISCOTTES, SOUS LE REGARD DES CAMERAS




A regarder le révoltant spectacle d’un Ali Bongo circulant dans les villages gabonais, soulevant la poussière, avec ses Chevrolet Suburban et autres 4x4, on se rend compte que les habitudes du bongoïsme ancien resteront de mise dans le bongoïsme nouveau. Ces gens ne comprennent pas ou ne veulent pas comprendre que ce dont les Gabonais ont besoin n’est pas de recevoir des dons de moteurs hors-bord, de filets de pêche, ou encore de pelles et râteaux; mais de recevoir le don de la liberté, le don d’un régime cohérent et voulu par le peuple qui poserait les jalons d’une véritable indépendance politique et économique, le don d’un état de droit et du respect des libertés individuelles. Ce n’est qu’à ce prix que le Gabon verra le niveau de vie des ses habitants augmenter, car ils seront mis dans un environnement politique et sociale propice à la compétition saine, c'est-à-dire au dépassement de soi et à la recherche et conquête du mieux être. C’est le mécanisme qu’ont suivi les autres pays qui se sont développés. La politique des dons ne mènera le Gabon nulle part, et c’est une honte pour les Bongo de continuer avec ces idioties.

1. Un pauvre n’est pas forcement un mendiant
C’est un mythe de croire à l’existence d’un cercle vicieux de la pauvreté dont certains sont condamnés à y séjourner à perpétuité et que seuls les dons de quelques nantis pourraient les soulager de cette pauvreté. Ce mythe est encore plus pernicieux quand les nantis en questions sont ceux là même qui devraient créer les conditions politiques et économiques nécessaires à la sortie de la masse de ce dit cercle de la pauvreté. La pauvreté des gabonais sert tellement bien à renforcer le pouvoir des Bongo que ces derniers s’accommodent parfaitement de cette pauvreté, à tel point qu’ils l’activent et l’entretiennent même. La politique des dons qu’entretient les Bongo, fait en sorte que les populations ne puissent pas contempler ou envisager un développement économique qui serait autonome aux Bongo. Le propre de la dictature est de toujours faire croire aux citoyens qu’ils ne sont rien sans les gouvernants. Il faut faire croire aux gabonais qu’ils ne peuvent pas s’en sortir tout seuls, que c’est forcement par Ali Bongo que leur conditions vont s’améliorer, pour preuve il vient de leur offrir (de sa poche évidement) de nouveaux moteurs hors-bords n’est ce pas? Il faut dissuader les gabonais de penser qu’ils seraient capables d’accumuler leur propre capital économique, si le pays était mieux géré. Mais ce genre de réflexion est en conflit avec la pérennisation des Bongo au pouvoir. Alors, il faut infantiliser le peuple à outrance. Le fils le fait car son père lui a montré la voie et prouvé que cette méthode marchait à merveille au Gabon. Quand un peuple ne croit pas en lui-même, il tend la main en attente des dons ; et c’est la triste situation au Gabon.

2. Pourtant la méthode par laquelle les autres sont sortis de la pauvreté est connue
Ce n’est pas grâce aux dons de leurs souverains, gouvernants ou tyrans que les USA, la Grande-Bretagne, la France, le Canada et les autres pays se sont développés. Tout ces pays étaient très pauvres par le passé, et sont aujourd’hui très riches. En fait, l’Europe pré-industrielle du 16ième siècle était de loin plus pauvre que ne l’est l’Afrique ou le Gabon contemporain. Un pays comme la France a connu plusieurs famines et épidémies qui tuèrent des centaines de milliers de personnes entre le 15ième et 18ième siècle. A cette époque, l’espérance de vie en France était de 20 ans, en Irlande elle était de 19 ans et à Londres au début du 18ième siècle, 74% des enfants mourraient d’infections avant l’âge de 5 ans. Comment donc ces pays ont pu se débarrasser de ces malédictions pour se présenter à nous aujourd’hui comme des réussites politiques, économiques et culturelles ? Au début du 18ième siècle, tout ces pays commencèrent à avoir une incroyable croissance économique, à cause de l’abolition des monarchies et l’instauration des démocraties, de l’instauration de l’école obligatoire et de la méritocratie qui en découle, de l’établissement d’un système de commerce compétitif et régulé par des gouvernements qui protégeaient le droit à la propriété privée, une taxation responsable pour financer les projets d’infrastructures, etc. Bref c’est la liberté politique qui engendra à son tour la liberté économique, qui elle engendra en fin de compte la richesse et la prospérité des nations occidentales. Aucun développement n’a été obtenu à coups de dons aux populations.

En fait ces dons ponctuels aux villageois gabonais accroissent a long terme la pauvreté, car ils encouragent l’assistanat et sont la source de la culture de corruption endémique au Gabon car les gens prennent habitude à espérer des cadeaux de la part des hauts placés. Il faut que les gabonais qui osent encore penser disent haut et fort au pouvoir Bongo que nous ne voulons plus voir nos familles utilisées de la sorte dans nos villages. Si rien de substantiel ne peut être fait pour nos villages, en termes de veritable développement rural, alors ne venez pas insulter les gens en leur distribuant un peu de camelote de temps en temps.

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