BIENVENU AU THÉATRE DE L'ABSURDE: MBORANTSUO ANIME UN ATELIER SUR L'ÉTAT DE DROIT AU GABON




C'est Ionesco qui doit se tordre dans son linceul. Les Gabonais auraient décidé de bâtir, grandeur nature, un état dont toute la politique reposerait sur les travaux d'Eugene Ionesco, le théâtre de l'absurde. Si le Gabon n'est pas une démocratie, il est assurément une "dramaturgie" de type comique et absurde. En effet, dans l'univers parodique que représente le Gabon, où les non-sens sont présentés par les ventriloques avec l'énergie du nouveau converti, la dichotomie entre la volonté d'un pouvoir totalitaire et le savoir universel est si évidente pour ceux qui se donnent la peine de regarder. Heureusement que le totalitarisme n'a pas encore trouvé la formule à reformater à son image, tout esprit logique. Naturellement tout observateur de la politique gabonaise depuis 1990, notera l’illogisme d'un lien entre le Gabon et la notion d'état de droit. Encore plus, lorsque le vecteur de cet état de droit se veut être dame Mborantsuo, là on touche les abysses du cynisme.

1. Mborantsuo, la personnification de la perversion du droit
Sérieusement, qu'ont les gabonais à apprendre de Mborantsuo, en ce qui concerne le droit? Quelle définition crédible pourrait-elle leur donner d'un état de droit? Va-t-elle dire aux gabonais que dans un état de droit, les institutions juridiques sont au service public, et non d'une famille? Va-t-elle leur dire que dans un état de droit, les institutions électorales sont idéalement au service des citoyens, du bien commun, de l'intérêt public, et non d'un clan mafieux? Va-t-elle leur expliquer que dans un état de droit, on ne puisse pas admettre que la présidente de la cour constitutionnelle soit la maitresse du président en exercice, ou encore sa belle mère? Va-t-elle leur expliquer que dans un pays de droit, il serait inadmissible que la présidente de la cour constitutionnelle construise un grand lycée à coup de milliards, sans que personne ne sache d’où proviennent les fonds? Va-t-elle leur expliquer que dans un pays de droit, le numéro 1 de la cour constitutionnelle ne saurait faire campagne pour un candidat, Ali Bongo ou Régis Imongault, assister à leurs meetings, en agitant le mouchoir et criant agitez-agitez-agitez! Tout en étant celle qui doit décider des contentieux électoraux de façon "NEUTRE"? Va-t-elle leur expliquer que la présidente de la cour constitutionnelle se doit d'être elle-même en règle avec la loi, chose que Mborantsuo foule au pied en restant à la tête de la cour, malgré l'expiration de ses mandats depuis des années? Au Gabon, personne n'est dupe. Tout le monde sait que Mborantsuo n'est pas à son poste pour ses qualités juridiques, mais parce qu'elle couchait avec Bongo et que ce dernier avait besoin de quelqu'un de confiance à ce poste stratégique. Mborantsuo est au service exclusif des intérêts des Bongo. Sombre tableau en effet pour quelqu'un qui voudrait oser parler aux gabonais d'état de droit. De quel droit?

2. Mborantsuo, un des leviers de la dictature
Avec l'aide de Mborantsuo et ce sans discontinuer depuis 1990, une famille s'est littéralement emparée du Gabon. En se servant des leviers de l'état, des institutions soit disant républicaines, et en les détournant au bénéfice exclusif d'un Clan, le sien, et à plus long terme, pour ses descendants, elle participe activement à notre esclavage. Grace aux Bongo et Mborantsuo, le Gabon perd ses acquis, ses valeurs, ses idéaux, son âme. Le Gabon est moribond! Grace aux décisions juridiques de Mborantsuo, la constitution gabonaise est un chiffon qui permet à un homme, un seul, de décider de tout. Aucun amendement parlementaire s'écartant de la ligne directrice n'est toléré; les médias sont sous contrôle; les institutions sont verrouillées, les grands commis de l'état sont mis au pas ou renvoyés, bref la voix du Gabon devient celle d'une seule famille. Grace aux decisions juridiques des gens comme Mborantsuo, l'opposition quand elle existe, est soit intimidée, soit récupérée, ridiculisée, ou laminée. les Elus sont alignés, soumis, ou priés de se démettre. Grace aux décisions juridiques de Mborantsuo, la Justice gabonaise se retrouve amputée de son indépendance, car elle s'assure que rien n'échappe au maître, qu'aucun contre-pouvoir fort ne se mette en place, et surtout pas d'alternance à l'horizon.

Avec des gens comme Mborantsuo, le Gabon a été transformé en une autocratie au service d'une caste indifférente au sort des gabonais. Et dans ce contexte, elle ose vouloir donner aux gabonais des cours sur l'état de droit. C'est surréaliste et honteux!

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