QUI VA STOPPER LES BÊTISES DU BONGOÏSME?





Qui va arrêter le mode de gouvernance des Bongo, dans sa course folle à la destruction à petit feu de tout un pays et des ses composantes? Comment supporter les révélations parues dans la presse (étrangère) et sur des organes nationaux tenus par des intrépides, annonçant qu’Ali Bongo venait de faire acheter à l'état gabonais, une propriété à son usage située en France, pour un montant de plus de 60 milliards de francs cfa. On aurait encore compris, si le Gabon possédait un minimum d'infrastructures immobilières pour ses populations. On aurait encore accepté si la couverture sanitaire au Gabon ne se résumait plus qu'à la flottille humanitaire que déploient ONG et fondations de temps en temps. On tolérerait encore, si le lâche silence des média gabonais n'indiquait pas une complicité tacite du régime et ses média pour dire une chose (transparence financière et fiscale, austérité de toutes dépenses) et faire exactement son contraire (dispendieuses dépenses inutiles). A chaque fois qu'un "émergent" demande de les "laisser avancer", on comprend mieux qu'ils veuillent nous mener au bord du gouffre avant de nous faire faire un grand pas en avant.



1. L'achat immobilier de la honte
Quand on a un déficit de 160000 logements dans son pays, quand la majorité de la population, soit près de 80% vit dans des bidonvilles, quand on raconte aux gens que "l'heure est désormais à l'émergence", quand on a un réseau routier inexistant, un système de santé sinistré et éducatif à plusieurs vitesses; le moins qu'on puisse faire serait d'éviter d'avoir comme priorité numéro 1, l'achat d'un palace parisien aux frais du contribuable. Ce blog est certain que les citoyens gabonais ne trouvent aucun justificatif pour l'achat de cette propriété. Aucun motif ne saurait légitimer une telle dépense futile, qui est le symbole même de la vie de jouissance qu'a toujours menée Ali Bongo. Normal, les Gabonais souffrent, et aimeraient voir leur argent utilisé à de meilleures fins. Les gabonais se savent pauvres et en grandes difficultés; il est alors très affligeant de constater que 60 milliards de francs CFA qui auraient pu servir à alléger un peu leur fardeau, ont été utilisés pour satisfaire les caprices d'enfant gâté d'Ali Bongo. Le premier impératif d'un pouvoir est normalement de trouver satisfaction aux exigences des citoyens. Dans notre situation au Gabon, le citoyen moyen, dépourvu de ressources, aurait raison d'être particulièrement alarmé de savoir que son chef d'état trouve normal de s'offrir un palace tout à fait inutile à Paris, au moment où le pays manque de tout. Ahurissant!

2. La perte des repères, sinon de la raison
Les décisions d'Ali Bongo dénotent d'un manque d'humilité et de lucidité. Il semble être engagé dans une fuite en avant d'arriviste rendu fou par l'ivresse du pouvoir. Les décisions d'Ali Bongo mènent malheureusement à la conclusion que pour cette famille, le pouvoir reste une affaire personnelle à garder coûte que coûte et jalousement, par des usages peu orthodoxes. Dans l'ordre normal des choses, si c'est de l'émergence du Gabon dont ce régime fait référence, 60 milliards de francs cfa du trésor public n'auraient jamais dû être décaissés pour une connerie pareille. Dans un pays normal, les conseillers lui auraient exprimés sa folie, les ministres s'y seraient opposés, le parlement serait monté au créneau. Mais pas au Gabon, où les décisions du pays et celles de la famille Bongo sont du pareil au même. Au Gabon, il n'y a pas de partage des pouvoirs; les Bongo sont l'alpha et l'oméga de la gouvernance au Gabon. Ils veulent un château à Paris? Ils auront un château à Paris! Même si le reste des gabonais crèvent de faim dans les rues. Tout se passe comme si le pays était leur truc, leur chose, leur machin. Ils en disposent comme ils veulent. Compris comme ça, nous saisissons mieux pourquoi laisser le pouvoir à d'autres est une idée atroce et insupportable pour eux. Mais quelles que soient les courbettes qui leur sont faites par certains, le gabonais n’est pas dupe. Il sait qu'Ali Bongo ne veut pas d'un état régit sur la base du droit, ni d'un état particulièrement démocratique, car il sait que ces caractéristiques seraient en conflit avec son ambition de conserver le plus longtemps possible, jusqu'à la mort comme papa.

Parce que les risques sur l'évolution du pays sont trop grands, notre résistance ne faiblira pas. Et plus nous serons nombreux à exprimer notre point de vue, plus les choses auront de chance de changer. Petit à petit, quelque chose dans l'esprit et la mémoire des gabonais se transforme. Nous ne sommes plus dans l’oubli douloureux de nos souffrances. Nous ne sommes plus dans le silence de l’embarras et de la honte devant l'oppression et les injustices. Nous ne sommes pas non plus, dans la revanche et dans la haine. Nous ne sommes pas dans la sacralisation idéologique. Nous sommes simplement, logiquement, et très sereinement, dans la reconquête apaisée de nous-mêmes et de nos droits et de notre destinée collective. Alors une question se pose: elle est de savoir ce que nous devons mettre en œuvre pour faire face aux défis du perpétuel pouvoir Bongo?

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