LE REMANIEMENT MINISTÉRIEL COMME STRATÉGIE DE DIVERSION




"L'émergence" est sous respiration artificielle, et ne sachant plus quoi faire, Ali Bongo va dépoussiérer une méthode chère à son père, et l'utiliser comme diversion politique: le remaniement ministériel. Comme tout le monde le sait, les dictateurs ne font pas de fautes. Alors, l'échec de "l'émergence" ne saurait être le fait d'Ali Bongo l'homme providentiel. Cet échec est nécessairement à mettre sur le dos de "ses" ministres. En punition, certains de ses ministres vont être passés au couperet pour leur apprendre à vivre.

1. Si l'échec de "l'émergence" incombe aux ministres, quelle est donc la part de responsabilité de celui qui les a nommés?
Ali Bongo, le fils de l'autre, l’homme à la coiffure jehri-curl à la "soul glo" démodée depuis les années 80s. Celui qui dans une grande arrogance, prédisait aux gabonais une émergence Singapourienne; celui qui choisit les membres d'un gouvernement dit "de l'émergence" avec "des gens qu'il faut à la place qu'il faut"; celui qui devait introduire la rigueur dans la façon de faire au Gabon; indexe désormais ses ministres et les traite d'incapables, tout juste 7 mois et ½ après la prise de pouvoir. Il est quand même curieux qu'Ali Bongo, dont tous les griots au Gabon et en dehors, disaient s'être entouré d’un dispositif de compétence conséquent, désavoue publiquement son équipe en laissant courir les bruits d'un remaniement imminent pour raisons d'incompétence à mettre en œuvre les projets "émergents". Il aime bien faire le bravache, Ali Bongo, et au lieu de revoir son concept "d'émergence" qui est mal pensé et condamné à l'échec, préfère divertir l'opinion en accusant ses ministres de « petits incapables » qui ne feraient pas leur travail. "L'émergence" est perdue et surtout irrécupérable. Il faut donc trouver des boucs émissaires. Comme le dictateur n'a jamais tord, ce sont les ministres qui vont trinquer. A titre de rappel, c’est l’attitude qui prévalait aussi sous le règne du père. Souvenez-vous du dicton Gabonais qui disait: "Bongo est bon mais ce sont ses ministres qui sont mauvais". Le Gabon vit au rythme de ces conneries depuis plusieurs décennies. Les gouvernements successifs sont allés d'échecs en échecs, mais ce n'était jamais la faute du grand camarade qui à chaque fois proposait une nouvelle équipe gouvernementale qui elle devait tout régler. Mais ces équipes successives allèrent toutes d'échecs en échecs. Quand une équipe de football perd régulièrement, malgré une valse de joueurs de talents, il faut quand même songer à changer le coach. Mais au Gabon, le coach est propriétaire de l'équipe, donc personne ne peux le déboulonner. Si Ali Bongo a choisi des ministres incompétents, c'est qu'Ali Bongo a fait une ERREUR DE CASTING. Et si Ali Bongo a fait une erreur de casting à ce niveau, c'est qu'il ne mérite pas de diriger un état, une nation.

2. Les bongoïstes, comme une seule personne, soufflent sur les braises du prochain remaniement
Les bongoïstes sont K.O. debout! Ils ne savent plus quoi dire ni faire devant l'effarante déconfiture d'Ali Bongo. Ils brandissent maintenant ce potentiel remaniement ministériel comme bouée de sauvetage qui devrait résoudre tous les atermoiements de l'émergence car, d'après eux, Ali Bongo va enfin trouver des gens capables de procéder à l'implémentation de "l'émergence. Bon, ils font comme ils peuvent, les pauvres; il faut bien se justifier quand on sait que les projets "émergents" tant revendiqués depuis 7 mois et ½ par Ali Bongo, n'ont presque pas connu de début de réalisation. Confronté aux médiocres performances de "l'émergence", Ali Bongo a trouvé dans le remaniement ministériel une diversion à jeter en pâture à l’opinion. Comme il n'a aucune idée de comment réellement impulser une nation, il propose la solution la plus simple qui va divertir le peuple et le dédouaner de tout blâme: il propose en solution, la valse des ministres. Les Gabonais remarqueront que non seulement rien ne changera avec les nouveaux futurs ministres, mais qu'une fois encore cette future équipe sera remerciée pour résultats insuffisants. C'est prévisible, le Gabon n'a pas les moyens de réussir sous Ali Bongo. Mais le cinéma lui, va continuer. Rappelez-vous donc ce que coûtent les "anciens ministres" aux contribuables? Pour quelques mois de fonction, ils doivent avoir droit à une "retraite" digne de leur titre quand bien même ils n'ont rien fait, de l'aveu même de celui qui les a nommés. Quel gâchis!

Quand on sait que le remaniement est un mode de gouvernance au Gabon, par la déflection et la diversion, vu l'incapacité d'Ali Bongo à diriger le Gabon, on peut s'attendre à ce qu'il remanie le gouvernement assez régulièrement. Lors de son intronisation par sa belle mère, il s'est engagé à nommer les meilleurs, les plus compétents pour chaque poste. Comment alors explique t-il ces échecs? Et ce jeu de chaises-musicales qui se prépare? Il y a de quoi être bien triste pour l'avenir du Gabon, car avec ces remaniements; Ali Bongo voudrait faire croire aux Gabonais qu'on va repartir d'un bon pied et que nous allons voir ce que nous allons voir. Mais bon, le résultat restera le même, médiocre.

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